Synopsis :
Soen se retrouve entraîné, bien malgré lui, derrière les murs, dans la Fosse.
Pris entre les griffes des Autres, il n’a pas d’autre choix que de les suivre jusqu’à leur repaire où son sort sera déterminé.
Lorsque le verdict tombe et qu’il est condamné à nourrir l’une des monstrueuses créatures durant sept années, Soen s’attend irrémédiablement au pire.
Seulement, ce n’est que le début…
Mon avis :
Le dénouement inattendu du premier tome (ici) nous promettait une suite prometteuse. Après une trentaine de pages, on comprend que l’on tient en mains le deuxième tome d’une trilogie exceptionnelle.
Sandra Moyon nous propose ainsi une intrigue originale, à laquelle on ne s’attendait pas. Les Autres, perçus par les nombreux lecteurs du premier roman comme étant les méchants, réservent des surprises sur de nombreux aspects. L’auteure ne s’est pas contentée de suivre les aventures de Soen ! Elle est parvenue à créer un Univers fantastique complet et réaliste. Ce monde n’existe pas (du moins je l’espère pour ma piètre condition d’humain), mais pendant la lecture on ne se permettrai pas de douter de son existence.
L’immersion est totale et l’on découvre, en même temps que le héros principal, de nouveaux personnages, un nouveau monde, de l’amour comme de la cruauté gratuite. Si vous faites le choix de lire ce roman en soirée ou la nuit, ne soyez pas surpris d’être effrayé par le craquement d’une marche. Pour l’anecdote, j’ai interrompu ma lecture au chapitre 13… Après 45 minutes à rêver des pires atrocités que le Roi Sarem et son fils Uther pourraient me faire, j’ai déplacé mon marque-pages au chapitre 12…
En enchaînant le deuxième tome très rapidement (moins d’une semaine), et malgré les 5 romans lus depuis le premier livre, je suis surpris. Agréablement surpris de l’écriture. Alors que j’avais apprécié la plume authentique et vraie de l’auteure, à l’image du maître King, je retrouve dans Le Calice une histoire écrite par une tout autre personne.
Malgré les fondamentaux, Sandra Moyon est parvenue à faire grandir son talent par l’intermédiaire de ses personnages. Au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire, Soen a évolué, l’écriture de l’auteure également, comme si elle était le témoin des choix de son héros et qu’elle se contente de les narrer. Je suis même certain que Sandra est parvenue (volontairement ?) à proposer différents niveaux de lecture à sa saga littéraire, en fonction de l’âge des lecteurs (mes élèves pourront me donner leurs avis). Je suis donc certain de me relancer dans cette trilogie dans quelques années pour y découvrir un sens nouveau. Un seul auteur est parvenu à me procurer de telles sensations. Antoine de Saint-Exupéry avec Le Petit Prince.
Le dénouement final est exceptionnellement sadique. Sandra Moyon, en quelques lignes, nous amène vers LA révélation. En tournant la dernière page, on est persuadé de connaitre son identité pour finalement nous laisser dans l’inconnu le plus total… Ce sadisme constitue l’une des forces de cette trilogie.
Le lecteur devient Le Calice de Sandra Moyon.
Les points positifs
- Une immersion totale.
- Des rebondissements inattendus.
- Une évolution des personnages et de l’écriture.
- Dénouement final sadique
Le point négatif
- La taille du texte légèrement trop petite.
Ma note pour cette lecture : 20/20
Deuxième tome d’une trilogie à couper le souffle. Soen est un personnage que l’on affectionne et que l’on aimerait protéger davantage, malgré son don. Les émotions sont omniprésentes et l’on devient « esclave » du talent de l’auteure.
Le Parfum des Mots - Manga Berugi 
Un commentaire