Synopsis :
Dans la Fosse, Soen tente de trouver l’équilibre entre ses désirs et sa nouvelle condition.
Comment avancer lorsque le passé ne cesse de s’immiscer dans le présent ?
Soen pensait avoir traversé le pire… il devra dépasser ses limites pour poursuivre.
Avant de lire la suite :
Je vous invite à lire les deux premiers tomes de cette saga exceptionnelle avant d’entamer la lecture de cette chronique. Toutefois, sachez qu’aucune révélation ne sera effectuée, lisez donc sans crainte les prochaines lignes.
N’hésitez pas à lire les chroniques précédentes (Le survivant et Le calice)
Mon avis :
Après un dénouement catastrophique dans le précédent tome (pour le lecteur qui doit attendre pour connaitre l’identité du « revenant »), il est très facile de s’immerger à nouveau dans la Fosse aux côtés de Soen, Eyden, Light, Malicia et …. Après quelques chapitres, on retrouve nos amis humains plus mature, de plus en plus à l’aise avec leurs sentiments, leurs décisions. Sandra Moyon a réussi à faire évoluer son écriture parallèlement à ses personnages.
Alors que l’on avait, dans le tome 1, l’impression que le héros, malgré ses 17 ans, avait le comportement d’un jeune adolescent, on peut maintenant se réjouir d’être accompagné dans notre lecture par un jeune adulte qui gagne en maturité et à qui, d’une certaine manière, on peut facilement s’identifier. Outre l’intrigue principale, l’auteure aborde d’autres thèmes, plus subtils (la découverte de sa sexualité, le sacrifice par amour, les sentiments, …).
L’histoire est constamment en mouvement, sans le moindre temps mort où tout semble essentiel. Petit à petit, le lecteur découvre les secrets les plus intimes de cette trilogie et toutes les pièces du puzzle s’imbriquent parfaitement. Toutes, vraiment ? Sandra Moyon parvient encore à nous bluffer au moment où l’on croyait connaitre l’identité d’une mystérieuse et puissante femme. Tout vole en éclat, redonnant du peps à une intrigue pourtant déjà haletante.
J’ai comparé l’auteure à Stephen King dans son premier tome, à Antoine de Saint-Exupéry dans le deuxième. Dans ce dernier volet, il ne faut pas chercher plus loin de que J.K. Rowling !
Sandra Moyon nous propose une intrigue fantastique, repartie sur plusieurs tomes où le héros (et ses deux semblables) est catapulté dans un monde totalement inconnu qu’il va devoir maitriser au péril de sa vie. Le grand plus, et la maman de Harry Potter, est de rendre cet univers « réel » et dénué du slogan classique : « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Des gentils vont disparaitre, des méchants vont triompher.
Cette chronique ne pouvait se terminer sans une allusion à Miss France 2019 :
C’est Incroyable !
Les Autres, Etape 4 ?
Une fois le roman terminé, Sandra Moyon est tombée dans le piège de redevenir une lectrice. Alors qu’elle nous propose une fin relativement ouverte, où le lecteur doit mettre de côté sa rage de ne pas tout savoir, un « quatrième roman » est proposé en guise de bonus.
Ces quelques pages supplémentaires permettent de comprendre tout ce qu’il s’est passé entre le dénouement final et l’épilogue (et plus loin encore). Beaucoup de lecteurs, dont je fais partie, seront heureux de ne pas avoir à quitter brutalement ces personnages avec des questions sans réponses. D’autres préfèrent être libre d’y répondre à leurs manières.
Toutefois, lorsque j’ai terminé la lecture de cette quatrième étape, j’ai ressenti l’immense déception que l’histoire était derrière moi, définitivement sans le moindre secret en suspens. C’est à ce moment que l’on comprend à quel point nous étions plongé dans une saga littéraire hors du commun, dont nous aurions aimé nous rattacher éternellement.
Les points positifs
- Une écriture vraie et authentique.
- Une intrigue à couper le souffle.
- Aucun temps mort, aucune description inutile.
- Des révélations à couper le souffle.
Le point négatif
- La dernière partie qui met fin à la magie de cette trilogie.
Ma note pour cette lecture : 20/20
C’est toujours un immense plaisir de pouvoir lire le dénouement d’une trilogie culte quelques mois avant sa publication officielle. Ajoutez à cela une tristesse infinie de quitter des personnages aussi attachants et que l’on se surprend à aimer, au point de vouloir les faire vivre dans notre monde à nous.