
Synopsis :
Deux pays se livrent une guerre silencieuse dont les civils sont les premières victimes. Malgré les combats qui font rage, les véritables raisons du conflit échappent au reste du monde et rien ne semble présager une amélioration de la situation.
De son côté, Sybille est persuadée de n’avoir plus rien à perdre suite à une douloureuse épreuve. Elle franchit un point de non-retour qui lui permet de s’affranchir de la principale contrainte de tout être vivant : la peur.
Ainsi libérée, elle décide de mettre en œuvre son “suicide utile” et part au cœur du conflit, espérant trouver une utilité à la vie dont elle ne veut plus.
Pourtant, ce qu’elle va découvrir sur place et sur elle-même la conduira bien plus loin que ce qu’elle aurait pu imaginer…
Mon avis :
Lorsque je suis parvenu à la moitié de ce roman, je me suis précipité sur mon ordinateur. J’ai ouvert un onglet sous Safari, et j’ai tapé « Tourbistan », « Ashirya ». Ces termes font références aux deux pays décrits sur la quatrième de couverture. Après quelques minutes de recherche, je me suis rendu compte que ces derniers n’existaient pas…
J’espère, grâce à cette petite introduction, être parvenu à vous faire comprendre que cette fiction me semblait réelle, au point où il m’a fallu parvenir à la moitié du roman pour m’interroger sur la réalité des faits qui sont décrits. L’auteure est, en effet, parvenue et ce, dès les premières lignes, à m’immerger totalement dans le récit. Je me suis mis immédiatement dans la peau de Sybille, jeune femme très touchée par la vie, qui part pour une aventure unique et très actuelle.
Même après avoir compris qu’il s’agissait d’une fiction, j’avais toujours l’impression d’être dans la réalité. Comme si Meryl Mille nous racontait des événements actuels, juste après avoir brouillé les données. Elle aborde un sujet malheureusement très en vogue aujourd’hui : la guerre. Petit à petit, nous entrons dans un monde que nous connaissons peu (du moins en ce qui me concerne) et apprenons, grâce à de très beaux passages, à vivre les émotions des personnes directement touchées par ce fléau. Il est impossible de ne pas ressortir touché par cette lecture.
Parallèlement à l’intrigue principale, nous découvrons ce que l’auteur entend par « suicide utile », termes utilisés dans le synopsis de son premier roman. Une fois encore, l’auteure parvient à nous immerger totalement dans l’histoire de notre héroïne, à comprendre ses motivations, sa (non-)raison de vivre. Le lecteur va « intégrer » la conscience du narrateur de manière douce, sans accrocs, un peu comme si Sybille l’invitait à découvrir ses plus sombres et joyeuses pensées.
Il s’agit d’un roman très court, qui peut être lu en moins de deux heures, mais il s’agit surtout d’un livre très dense, au niveau des émotions que le lecteur pourrait ressentir. Il découvrira : joie, amour, peine, suicide, trahison, confiance, chantage, … N’entamez cette lecture que si vous avez du temps devant vous, car vous allez vous déconnecter totalement de la réalité pendant 120 minutes.
Ce que j’aime dans un roman, c’est l’imprévisibilité… Ce roman en est le parfait exemple. Malgré une grande complicité entre le lecteur et les personnages de ce romans, les informations distillées en cours de lecture ne permettent pas de prédire ce qu’il se passera. A la limite, le lecture pourrait présumer certains événements, mais la fin proposée est magique, unique, exceptionnelle, … en un mot… inoubliable.
Ma note pour cette lecture : 20/20
Ce roman est un gros coup de coeur, le plus merveilleux de cette année 2017. Il m’a permis de voyager tant dans des contrées lointaines, tant dans dans mes émotions.