
Synopsis :
Il voulait l’aider, il se retrouve accusé.
Vic Howard a toujours été transparent, ignoré de tous, même de sa propre mère. Un soir, alors qu’il s’ennuie à une fête, il remarque que Callie, une fille de son lycée, a beaucoup trop bu. Il décide de lui venir en aide.
Au matin, la police sonne chez Vic : Callie a été violée, il est le principal suspect. Du jour au lendemain, il est le centre de l’attention, tous le considèrent coupable.
Sauf Autumn, la meilleure amie de la victime, qui compte bien s’allier à Vic pour découvrir une vérité que tout le monde préfère taire.
Mon avis :
Kelley York plonge immédiatement ses lecteurs dans l’intrigue principale de ce roman. Victor, un garçon sans histoire, vient en aide à une jeune fille en détresse, complètement bourrée. Il l’a dépose dans une chambre et se retrouve violée. Quelques heures plus tard, la police débarque à son domicile, il est le principal suspect !!!
A l’exception de ce départ fracassant, l’auteur n’apporte pas grand chose à ses nombreux lecteurs. Avec un minimum de jugeote, on devine aisément la fin de cette intrigue. Il est en effet très facile de dire qui a commit le viol, dans quelles circonstances. De même qu’en lisant la quatrième de couverture, les plus perspicaces savent qu’il existera une histoire d’amour entre deux personnages, qui semble, dans un premier temps, impossible.
Toutefois, Kelley York ne s’arrête pas à cette simple enquête qui déterminera qui est le coupable. On y découvre l’histoire de Victor, son passé caché de tous depuis sa naissance. Qui est son père ? Pourquoi sa mère le croit-elle coupable avant d’avoir obtenu sa version des faits. L’auteur évoque également des sujets importants (du moins, aux USA) : le choix de sa faculté, le permis de conduire à 16 ans, la liberté des jeunes américains, …
Bref, beaucoup de sujets intéressants qui, malgré une traduction très fidèle, ne reflète pas ce qui se passe en Europe. On éprouve dès lors de nombreuses difficultés à s’identifier à l’un ou l’autre personnage et à moins d’avoir beaucoup vécu aux USA (Ce qui est mon cas), il me semblera très difficile pour le lecteur de comprendre toutes les subtilités de la langue, du pays, des traditions, …
Contrairement à Nos étoiles contraires, L’auteure utilise une écriture assez infantile, trop simpliste. Autant j’apprécie les romans qui semblent avoir été écrit d’un premier jet, on ressent une histoire terminée, mais pas aboutie. Il manque quelques petits détails, des développements mieux menés, … pour permettre au lecteur de se sentir impliqué dans le récit. Il ne doit pas être spectateur de l’histoire mais « croire » être l’un des acteurs.
Allons plus loin encore. Je ne me suis pas du tout attaché au personnage de Victor. Ce garçon, un peu naïf, simplet se retrouvé accusé d’un viol qu’il n’a pas commis. On ne ressent aucune empathie pour lui. Le lecteur SAIT qu’il n’a rien fait, et c’est bien dommage. Kelley York aurait pu laisser planer le doute, mettre le lecteur dans une situation où il doute de la culpabilité de Vic. Au contraire, l’auteure nous dit clairement : « il n’est pas l’auteur du viol ». Et comme on sait que c’est un roman qui finira « bien », il est impossible pour le lecteur de ressentir de la moindre « peur » pour notre héros.
Les points positifs
- On rentre rapidement dans le vif du sujet.
- Une histoire et des thèmes rarement abordés (le viol, les difficultés à l’école, …)
- Dès le départ, la fin semble très évidente. Et effectivement, aucune surprise.
- Une écriture trop simple, comme s’il s’agissant d’un brouillon.
- Un roman très « USA ». Beaucoup de détails passeront à la trappe par les lecteurs qui ne connaissent pas les coutumes américaines.
Ma note pour cette lecture : 8/20
Une lecture décevante, où le lecteur n’est qu’un spectateur d’une histoire « terminée » avant même d’avoir commencé. La fin est beaucoup trop prévisible. Les thèmes annexes abordés ne sont pas suffisamment forts pour permettre aux lecteurs d’accrocher.
Olala j’ai un avis radicalement différent du tiens 🙂
Pour moi ça a été un beau coup de coeur. Je trouve au contraire que l’écriture de l’auteure permet de se sentir vraiment impliqué dans le récit. Et au contraire j’ai trouvé qu’on était jamais tout à fait sûrs de l’innocence de Vic. Dommage que tu n’es pas aimé 😉
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