
Synopsis :
Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler.
À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Cette lecture a été effectuée en deux temps. A la sortie de ce roman, j’avais l’ambition de le terminer très rapidement. Malheureusement, suite à quelques soucis techniques, les 200 dernières pages seront lues quelques mois après la sortie de ce « nouveau Musso ».
Malgré le caractère involontaire de cette interruption, elle fut très bénéfique. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à me replonger dans l’histoire d’un roman lorsque l’interruption dépasse les deux semaines, et bien souvent je dois recommencer la lecture. Cela ne fut pas le cas pour Un appartement à Paris, je me rappelais des moindres détails ! Musso est probablement un descendant caché de Mary Higgins Clark, seule auteure à ce jour dont je me rappelle l’histoire de chacun de ses romans.
A travers une histoire forte, dramatique, Musso parvient à ancrer cette dernière dans l’esprit du lecteur et laissera une trace pendant de très nombreuses années. Vous couplez cela à une écriture très simple, comme un premier jet, pleine de sincérité, de joie, de tristesse, … et vous obtenez quelques heures d’immersion totale dans un récit exceptionnel.
Oui ! Je me suis totalement plongé dans cette histoire, plus particulièrement lors des 200 dernières pages, lues sans interruption. On ressent un besoin incontrôlable de tricher, d’aller voir quelques pages plus loin ce qu’il va se passer. Musso parvient à faire participer le lecteur dans l’enquête menée par Gaspard et Madeline. Au fur et à mesure des chapitres, on parvient à anticiper les révélations, à la manière d’un enquêteur amateur. Les derniers chapitres nous apportent la satisfaction d’avoir eu raison dans notre raisonnement.
Habituellement, je n’apprécie pas beaucoup qu’un lecteur puisse « deviner » la fin d’un récit. Un appartement à Paris vous fera changer d’avis très rapidement.
Les personnages sont très attachants, mais surtout, et avant tout imparfaits. L’auteur parvient à nous proposer des personnages que l’on pourrait connaitre dans la vie de tous les jours. Nous nous écartons des grands succès américains où chaque personne représente une certaine « perfection », à une exception près (parmi mes lectures) : Stephen King. Il s’agit d’une immense satisfaction pour celui qui achète le livre de pouvoir découvrir un roman authentique.
Je vais reprendre mes bonnes habitudes en terminant par un petit point négatif. Le format du roman. Depuis que je lis du Musso, pas une seule fois XOEditions n’est parvenu à nous proposer deux romans qui possèdent le même format ou la même tranche. Et c’est moche dans une bibliothèque.
Les points positifs
- Une véritable intrigue, il ne s’agit pas uniquement d’une romance, même si on peut la sentir venir dès la lecture de la quatrième de couverture.
- Les personnages sont authentiques. Quel plaisir de ne pas avoir à se coltiner des personnes irréprochables.
- Ce roman est très addictif, plus particulièrement les 200 dernières pages.
- Le lecteur est un acteur du roman. Il construit l’enquête avec les deux personnages principaux.
- Manque de continuité des Editions XO pour offrir un format/mise en page identiques de roman en roman.
Ma note pour cette lecture : 19/20