
Synopsis :
Des phénomènes étranges apparaissent…, des étoiles que personne d’autre ne voit se promènent près de sa chambre, dans les arbres.
Elles entrent par la fenêtre et veulent la dévorer. C’est aussi l’histoire de Claire, sa maman. Une histoire à deux voix… ou peut-être même trois, car il y a aussi la voix de la folie, celle de Camille qui se love entre la mère et la fille, qui s’insinue dans leur relation.
Leur relation pourtant si belle quand elles étaient deux…
Mon avis :
La base de ce roman n’est être qu’une parfaite réflexion de ma vie privée. Je suis papa d’une petite fille qui rentre dans sa quatrième année et serai à nouveau père dans quelques mois d’un deuxième petit bout de chou. Je dois vous avouer qu’il ne m’est jamais venu à l’esprit que ma fille pourrait être jalouse du second enfant. Nous partons du principe qu’il est indispensable que les deux loulous aient une importance capitale dans notre famille.
Ce roman met en scène une situation identique, mais où la première née éprouve, à l’égard du « bébé » une haine profonde véhiculée par un intermédiaire, Camille, la folie. Tout au long de ce roman, Monique Bernier passe d’un point de vue à un autre, d’une époque à une autre pour tenter de nous mettre dans la peau d’une situation de vie que peu, voir personne, d’entre nous connaisse ou connaitront.
L’auteure est thérapeute de formation, et cela se ressent dans son écriture. Elle parvient, à travers 150 pages, à nous plonger totalement dans cette famille, dans ce cas de figure extrême (de haine et de folie). Elle y arrive en utilisant des termes simples, très précis avec un réalisme à en couper le souffle. J’ai lu ce roman d’une seule traite et j’étais totalement submergé par cette histoire. Je ressentais, de page en page, un besoin irrépressible de continuer la lecture.
En plus de vivre l’histoire, le lecteur se sent « obligé » d’intervenir. Beaucoup de passages ne sont pas conformes à ce que nous imaginons en tant qu’enfant, adolescent ou parent et on aimerait tellement intervenir pour donner son avis, ou même changer le cours des événements. Si je le pouvais, je secouerais vivement cette petite fille de 5 ans qui éprouve des sentiments improbables pour ces proches (maman est une sorcière, …). Le plus exaltant, c’est qu’on ne peut rien faire. Le lecteur doit se laisser porter par les mots de l’auteure, quel plaisir.
J’ai tout de même un reproche à faire à ce roman, c’est sa finalité. Je m’étais construit ma petite idée personnelle, avec un scénario final bien précis. Finalement, tout s’écroule et je suis obligé de constater que je suis ému aux larmes, en total désaccord avec Monique Bernier. POURQUOI ???? ai-je envie de crier…
Tout compte fait, ce n’est pas véritablement un reproche. L’autrice pousse ses lecteurs à s’interroger, à apporter un regard extérieure à une situation que l’on vit de l’intérieur. Il ne s’agit pas d’une intrigue policière où il y a une résolution finale heureuse. Ce roman traite d’un sujet de notre réalité et il est important de prendre conscience que tout n’est pas toujours rose et parfait. C’est un réel plaisir de pouvoir lire un ouvrage authentique où l’objectif premier n’est pas de convenir au moule classique de la majorité des romans actuels. Merci Monique Bernier.
Les points positifs
- Un roman authentique.
- Une auteure qui maitrise parfaitement son sujet.
- Une écriture très fluide, où les passages d’une personnage à l’autre, d’une époque à l’autre ne font en toute facilité.
- Un roman court –> Toutes les émotions éprouvées sont condensées. Explosion des émotions pendant la lecture.
- Une immersion totale.
- Une fin qui sort des sentiers battus. Cela déstabilise dans un premier temps.
Ma note pour cette lecture : 20/20
Un roman coup de coeur. C’est un roman qui vous marquera pendant longtemps, très longtemps.
Merci pour ce gentil commentaire que j’ai déjà placé sur ma page Facebook.
Belle après-midi à vous,
Monique Bernier
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Ah, j’ai connu ça : la haine entre sœur et frère ! Nous, parents, on se dit que nous « voulons » 2 enfants pour qu’ils puissent jouer ensemble, passer du bon temps, grandir, etc. Il y a 2 ans d’écart entre nos enfants… et jusqu’à l’année passée, notre fille qui a 12 ans aujourd’hui, nous répétait qu’elle haïssait son frère, qu’elle n’avait jamais demandé à en avoir un ! Lui, il répondait qu’il n’aimait pas sa sœur quand elle était méchante avec lui, mais que sinon, il l’aimait quand même bien. Ils n’ont rien en commun, si ce n’est une curiosité intellectuelle et les cheveux… longs ! Même physiquement, ils sont différents : elle très grande, un peu enrobée, rousse, et lui plus petit que les garçons de son âge, maigre et blond vénitien… elle est un vrai moulin à paroles, lui est taiseux et renfermé. Elle est brusque, il est doux, etc. Il ne faut pas comparer les enfants entre eux, mais là… on ne peut faire autrement, tout en les aimant autant l’un que l’autre.
Aujourd’hui, ils s’entendent un peu mieux… est-ce parce que la plus grande est rentrée en secondaires ? C’est possible. En tous les cas, je préfère les voir et les entendre jouer et rire ensemble plutôt que des cris et des pleurs. La « guerre » n’est pas terminée, et l’adolescence est là, mais on souffle un peu (rires)
Quant au livre, il me tente bien. Merci de l’avoir partagé et désolée de ne pas venir sur le blog plus souvent ! A bientôt !
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