
L’Inattendu Noël des Cœurs Cabossés est une magnifique romance teintée de développement personnel.
« Tu dois vivre ! »
Comment y parvenir après la perte d’un être tant chéri ?
Terrasser la douleur de cette absence irrévocable paraît impossible à la jeune femme, sauf dans les bras de son oncle. Le duo est inséparable, et pourtant, est-ce bien raisonnable ?
Et si la présence d’un invité surprise pouvait briser cette forteresse dans laquelle ils sont enfermés, seraient-ils sauvés ?
Même en se croyant condamnés à errer dans les limbes d’un monde sans saveur, ils découvrent qu’il ne faut jamais sous-estimer le hasard.
Dans ce premier roman, Claire BOBBER mêle un brin d’humour et beaucoup d’amour pour faire hara-kiri à l’amertume et au cynisme d’Anouk, jeune femme dévastée par le deuil.
Une véritable ode à la vie !
Annaëlle
Le prénom de ma fille. A une lettre près.
Après la lecture de ce prénom, j’étais totalement anéanti. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il m’arrivait, un peu comme si la simple vue de ce prénom m’avait volé une partie de ma vie, une partie de mon âme. Après plus de huit journées à cogiter sur la meilleure manière d’informer à l’auteure que j’étais dans l’incapacité de poursuivre ma lecture, j’ai pris pleinement conscience que j’allais commettre la plus grande erreur de mon existence de lecteur.
Alors que je me suis totalement approprié cette intrigue à la lecture de ce prénom, au point d’être persuadé d’avoir perdu l’être que j’aime du plus profond de mon coeur, je n’avais pas pris conscience de la facilité à laquelle Claire Bobber est parvenue à faire de l’histoire de ses personnages ma propre histoire. Je suis bien conscient que l’utilisation du prénom Annaëlle y est pour beaucoup, mais cette immersion totale aux côtés des personnages ne peut être imputée qu’à l’authenticité de cette plume pourtant inconnue du plus grand nombre.
Pas un seul instant je n’ai douté de la véracité de cette histoire qui se déroulait sous mes yeux, un peu comme si j’étais la voix silencieuse de cette maison à tenter d’influer sur le passé, le présent et l’avenir. J’avais tellement envie de prendre l’un dans mes bras, secouer l’autre ou bien encore remettre à sa place le dernier que je ne pouvais plus encadrer. Je suis devenu, à mon insu, l’un des membres de cette famille.
Je regrette toutefois le manque d’implication du personnage central de cette intrigue. Car même si l’auteur nous communique clairement sa manière d’aborder la mort (et au-delà), il manque un lien plus prononcé entre les deux soeurs séparées à jamais. J’aurais aimé que Claire Bobber ne soit pas aussi « directive » dans sa prise de position. Ce sont les seuls moments où je suis parvenu à apercevoir la personne qui était en train de guider ses personnages, un peu comme s’ils étaient conditionnés à adopter le point de vue de leur créatrice.
Ma note pour cette lecture : 20/20 Coup de Coeur garanti !