L’ombre d’un souvenir peut-elle tuer ? Quand un être innocent devient-il un prédateur ?
Londres. Les ruelles humides de l’East End livrent aux enquêteurs une mise en scène barbare : le corps décharné et mutilé d’une jeune femme attachée à un lit et une lettre d’adieu.
L’inspecteur David Garrett doit se résoudre à solliciter l’aide de son ancienne coéquipière, Meredith Even, une profiler réputée pour son expertise d’infiltration dans l’esprit des déviants.
Secrets. Mensonges. Faux semblants. Manipulations psychologiques…
Tandis que les enquêteurs s’interrogent sur le mobile de ces meurtres en série et sur leur mise en scène macabre, une ombre rôde et tisse une toile machiavélique qui sème les soupçons et la mort autour de Meredith et de son équipe. Pour l’arrêter, Meredith n’a d’autre choix que de plonger dans les ténèbres. Elle sera confrontée à ses propres démons.
Meredith sera-t-elle capable de les surmonter ?
Je viens de passer un moment inoubliable. Lisant des thrillers depuis mes 7/8 ans, je ne m’attendais pas à une telle découverte. J’ai été émerveillé par la plume de Liv Bonnelli, par cette simplicité qui confère une toute nouvelle définition au polar. La narration au présent, jamais utilisée ou presque dans un roman policier, m’a prise au dépourvu tant j’ai été happé par l’intrigue au point d’être physiquement présent auprès de chacun des personnages.
Si je n’avais pas eu l’intention de préparer un gratin dauphinois maison (les filles de la maison ne m’en ont pas laissé une miette), j’aurais été dans l’incapacité à interrompre ma lecture. Alors que j’ai grandi aux côtés de Mary Higgins Clark, et de tous ceux qui se sont basés sur la structure de ses intrigues, j’ai l’impression de découvrir un genre littéraire nouveau où l’auteure donne l’impression à ses lecteurs que ce sont les personnages qui sont en train de résoudre l’enquête par eux-même, un peu comme si Liv Bonnelli était totalement absente. Une prouesse que je n’avais pas rencontrée autre part que dans les romans de la Reine du Suspense.
Il s’agit d’un thriller vivant où les dialogues prennent clairement le dessus sur les passages descriptifs. Habituellement peu habitué à cette structure, le lecteur ne pourra qu’être conquis après quelques chapitres à peine. Vous aurez la sensation de vivre une intrigue plutôt qu’avoir l’impression que l’on vous la raconte. Un exploit supplémentaire à mettre sur le compte de l’auteure.
Bien que j’estime mener une vie où rien ne peut m’être reproché, j’étais angoissé à l’idée d’être interrogé par le personnage central de ce roman, Mérédith. Je ne peux, une fois de plus, que comparer avec ce qui se fait déjà « sur le marché ». Alors que les séries françaises sont, à mon goût, médiocres, Liv Bonnelli n’a rien à envier aux grandes séries américaines qui maitrisent parfaitement le sujet. Cette dernière n’essaie, à aucun moment, d’en rajouter des caisses et parvient, en toute simplicité, à nous proposer un personnage central authentique ayant une emprise totale sur le lecteur que je suis.
Je pourrais continuer à faire les éloges de ce roman sans la moindre difficulté. Mais il me semble également essentiel de vous laisser, dans les plus brefs délais, à vous procurer l’un de vos plus beaux coups de coeur de l’année.
Ma note pour cette lecture : 20/20 Coup de Coeur !