Synopsis :
Tandis que Tom, Alice et l’Epouvanteur retournent à Chipenden, John Gregory compte rebâtir sa maison, brûlée par les envahisseurs qui ont ravagé le Comté, Grimalkin s’efforce de rejoindre la tour Malkin, pour y cacher la tête du Malin (que Tom a tranchée en Irlande).
C’est dans cette tour que les soeurs de la mère de Tom, deux sorcières lamias, gardent de précieuses malles. Car ces dernières renferment des secrets qui permettraient à Tom de vaincre le Malin. Seulement, un groupe de sorcières, alliées du diable, pourchassent Grimalkin : elles veulent à tout prix récupérer la tête.
Elles sont accompagnées d’un mage redoutable et d’une terrible créature mi-humain mi-loup, conçue par magie noire. Au cours d’un affrontement, le monstre hybride blesse Grimalkin. Si la sorcière en réchappe, elle reste néanmoins affaiblie par le poison distillé dans son sang…
Tom Ward, son maître John Gregory, et Alice peuvent-ils encore compter sur elle ?
Petite mise en bouche :
Joseph Delaney nous propose de suivre les aventures de Tom Ward, septième fils d’un septième fils destiné à devenir un jour un épouvanteur, une sorte de « sorcier » sans pouvoir magique qui lutte contre les forces du mal.
En 2005, année de sortie du premier tome, j’ai commencé cette saga littéraire. A chaque sortie, je relisais les tomes précédents et ce, jusqu’au tome 8. Depuis 2012, j’attendais avec impatience la sortie du dernier tome afin de pouvoir terminer cette saga sans avoir à tout relire, car oui, ce sont des romans très courts, très condensés où les détails peuvent vite être oubliés.
Mon avis :
Tout d’abord un mot sur la saga en elle-même. Il s’agit tout simplement d’un chef-d-oeuvre à mettre entre toutes les mains, dès l’âge de 10 ans. Joseph Delaney nous propose des romans très simples à comprendre (malgré un monde totalement fictif) autour d’un personnage principal, Tom Ward. Dès les premières lignes du tome 1, on se prend immédiatement de sympathie pour ce jeune garçon et l’écriture addictive nous « oblige » à poursuivre ses aventures de tome en tome.
Ce 9ème tome est pourtant très différent des précédents. En effet, pour la première fois, le narrateur n’est pas notre jeune héros. L’auteur a fait le choix de nous incarner dans la peau de Grimalkin, sorcière et tueuse aguerrie devenue, grâce à l’objectif commun de détruire le Malin, alliée de l’épouvanteur et de son apprenti.
Alors que les précédents tomes installaient une peur constante auprès des plus jeunes lecteurs, Grimalkin ne manquera pas de foutre la frousse à tous !!! Pendant quelques heures, je ressentais cette impression que le roman avait été écrit en collaboration avec Stephen King… Très belle réussite. Non seulement Delaney parvient à nous mettre à la place de cette tueuse sanguinaire mais surtout à l’aimer, à s’inquiéter pour elle, à nous mettre dans une situation où l’on craint pour sa vie. Un suspense intenable tient le lecteur de la première à la dernière ligne.
Ce tome était, à l’origine, considéré comme un hors série. En effet, il n’est pas indispensable dans la trame générale de l’histoire. Je dois vous avouer de ne pas avoir été très enthousiaste qu’il soit considéré, chez Bayard, comme étant le 9ème tome (ce qui n’est pas le cas) et j’ai vraiment failli le mettre de côté. Finalement, même si l’on peut aisément le mettre de côté, Grimalkin permet de libérer le lecteur de cette contrainte d’enchainer 12 romans avec les mêmes personnages, le même narrateur, …
Comme souvent, l’auteur parvient à nous proposer des rebondissements imprévus, des événements tragiques. C’est tellement agaçant ces romans jeunesses qui ne proposent que des histoires positives où tout est beau, tout est joli. Joseph Delaney parvient à mettre l’enfant dans des situations où le tragique se produit, fait partie du quotidien, dans un monde où il est toujours possible de trouver des solutions, mais aussi un monde où il existe la mort, la trahison, le complot, le manque de confiance, … Ce roman est une très belle leçon de vie.
L’écriture est toujours aussi simple, mais tellement réaliste. Un peu comme si l’auteur avait vécu à l’époque où les épouvanteurs existaient, Les Gobelins, le Malin, les Sorcières, … Et finalement, si tout ce qu’il raconte existait vraiment ?
Les points positifs
- Une écriture simple, mais très efficace
- Un roman qui fait peur, à ne pas lire à la nuit
- Des détails époustouflants, sur une monde qui (normalement) n’existe pas
- Une intrigue générale exceptionnelle
Le point négatif ?
- Ce roman est un hors série. Dommage qu’il soit numéroté par les Editions Bayard comme étant le 9ème roman de la saga.
Ma note pour cette lecture : 20/20
Encore un roman qui permettra à de nombreux jeunes à aimer la lecture. Vivement la suite des aventures de l’Epouvanteur et de son apprenti.
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