
Arjun Clarkson est le rêve américain incarné : cet orphelin indien issu d’une basse caste, complexé et peu sûr de lui, a immigré à New York où il connaît une brillante carrière dans la publicité. Jusqu’au jour où, dans un accès de folie, il poignarde une ancienne collègue…
Pour brouiller les pistes, Arjun décide de faire croire à l’existence d’un tueur en série chassant ses proies sur le plus populaire des réseaux sociaux : MyFace. Certes, cela implique de commettre d’autres assassinats, mais n’est-ce pas l’occasion rêvée de se venger de tous ceux qui se sont moqués de lui ?
Au fil des meurtres, la rumeur de ce « tueur de MyFace » s’amplifie et sème la panique sur la toile, car Arjun est un excellent publicitaire. Sa distraction, en revanche, risque de compromettre sa carrière de serial killer…
Auteur : Arun Krishnan
Éditions : Asphalte
Genre : Policier/ Thriller / Littérature du « Terroir »
Date de parution : 18 mai 2017
Nombre de pages : 297
Appréciation générale du roman :
Dans l’ensemble, il s’agit d’un très bon roman. L’intrigue est suffisante pour permettre au lecteur d’être totalement immergé pendant près de 300 pages.
Nous nous retrouvons face à une lecture totalement inédite, dans un style d’écriture très atypique. Il sera vraiment dommage de passer à côté d’un tel roman.
Cette lecture aurait pu être un coup de coeur, si l’auteur n’avait pas cherché à tout prix à nous convaincre que l’humanité est mauvaise, le mal triomphant toujours.
L’intrigue / L’histoire :
Le synopsis nous permet d’avoir une très bonne idée de ce que sera l’intrigue principale de ce roman. Notre héros, assassin « involontaire » d’une ancienne collègue, devient tueur série.
Très rapidement, malgré toutes les précautions prises, il sera la cible des enquêteurs. Comment parviendra-t-il à tuer d’autres personnes pour faire croire à un tueur en série sévissant sur MyFace (entendez pas là, Facebook).
Tout au long du roman, le lecteur va se mettre à angoisser, à espérer que ce tueur en série ne se fasse pas attraper !!! Un grand exploit de l’auteur, qui parvient à nous convaincre que la victime n’est autre que Arun, l’assassin…
La fin est très inattendue, et est très ouverte. Au lecteur d’imaginer ce qu’il se passera ensuite…
Les personnages :
Malgré plusieurs personnages présent dans ce roman, nous n’en connaissons qu’un seul réellement, Arun. Malgré ses actes, on se prend rapidement d’affection pour son histoire, très lourde à porter.
Au fur et à mesure de la lecture, le lecteur commence à cerner le personnage, à comprendre son histoire, ses motivations, sa raison de vivre, sa religion, … On a envie de le connaitre. Ces nombreux passages, complètement inutiles à l’intrigue, ne sont pas superflus. Il s’agit bien souvent d’une parenthèse permettant d’en savoir un peu plus sur Arun, mais aussi sur le pays natal de l’auteur, l’Inde.
L’écriture :
L’auteur a un style d’écriture très particulier, que l’on ne rencontre nulle part ailleurs. Les mots sont très authentiques, il n’y va pas par quatre chemins.
Par moment, la lecture est difficile, les chapitres étant très lents et condensés. On a cette impression que l’auteur a peur de ne pas en dire assez, tout se télescope et se mélange. Toutefois, si vous arrivez à dépasser cette difficulté, ce roman sera l’une de vos meilleure lecture de l’année.
Les mots font office de pendule hypnotique, où, même dans les moments les plus ennuyeux, on reste accroché au roman, que l’on ne veut fermer sous aucun prétexte. Le chapitrage provoque le lecteur et l’incite à poursuivre sa lecture.
Le(s) point(s) positif(s) :
- Un style écriture très différent des bestsellers du genre.
- Une intrigue prenante, où l’on apprend à apprécier un tueur en série.
- Une immersion totale dans le récit.
- L’auteur dénonce les comportements haineux vis-à-vis de l’immigration, des réseaux sociaux (attention toutefois à ne pas en abuser, cela lassera rapidement certains).
Le(s) point(s) négatif(s) :
- Ce roman met trop en avant les côtés néfastes de Facebook. L’auteur critique ce dernier et le dénigre totalement.
- L’auteur se met en scène dans ce roman. Il doit légèrement confondre fiction et réalité. La société qu’il décrit existe, mais nous ne sommes pas tous aussi mauvais vis-à-vis de l’immigration qu’il ne le suggère.
Ma note pour cette lecture : 18/20
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Bonjour, se roman a l’aire très intéressant. Vu de ce que tu en dis, l’auteur a du s’impliquer plus personnellement. Plutôt sympa.
Je verrais si se livre croise ma route!
Au revoir.
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