Tant que nous sommes vivants – Anne-Laure Bondoux

Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons. Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir. Nous ne vivions plus qu’à moitié, lorsque Bo entra, un matin d’hiver, dans la salle des machines.

Folle amoureuse de Bo, l’étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?

couv39622260

Auteur : Anne-Laure Bondioux
Éditions : Gallimard Jeunesse
Genre : Jeunesse, Contemporain
Date de parution : 25 septembre 2014
Nombre de pages : 298 

 

Appréciation générale du roman :

 

Cette lecture, pourtant prometteuse au vu des nombreux avis positifs sur la toile, sera très décevante.
Dès les premières pages, on comprend qu’il s’agit d’un roman assez brouillon. Le synopsis nous informe que Bo, notre héros, travaille de nuit, tandis que l’amour de sa vie, Hama, travaille de jour… Finalement, après quelques hésitations de l’auteure elle-même dans les toutes premières lignes, on se rend compte que c’est tout simplement l’inverse.
Tout au long de cette lecture, on avance de déception en déception. On ne parvient pas à comprendre l’utilité de cette histoire, du moins par rapport au message véhiculé (que l’auteure nous sermonne toutes les 3 pages). J’ai vraiment eu l’impression d’être face à un roman inachevé.

 

L’intrigue / L’histoire :

 

La belle promesse du synopsis n’est tenue que pendant la première partie. On s’attend à vivre une merveilleuse aventure, de s’immerger dans l’histoire très personnelle de Hama et Bo. Finalement, le lecteur se retrouve avec une histoire sans saveur, sans queue-ni-tête.
Malgré le fait que chaque passage est cohérent, dans le sens où l’auteure véhicule un message bien précis, le tout reste relativement incohérent. Quelle utilité à rencontrer une communauté de 17 petits bonshommes exclus du monde extérieur ?
La couverture illustre parfaitement l’état d’esprit d’Anne-Laure Bondioux : la vie est noire, déprimante, sans le moindre espoir de « guérison ». Régulièrement, l’histoire rebondit avec une « catastrophe » supplémentaire, où seuls l’aspect négatif du monde est abordé. La seule touche d’espoir intervient dans les deux dernières pages, un peu dommage.
Ne vous attendez pas nous plus à vous immerger dans l’histoire ! Le lecteur va voyager dans une réalité surréaliste, où il est impossible de situer une époque, un pays, … Les événements s’enchainent, et même si l’on comprend parfaitement chaque mot de ce roman, il est très difficile, voire impossible, de comprendre l’utilité de ce qui est raconté.

 

Les personnages : 

 

Je ne me suis identifié à aucun des personnages, pour une raison assez simple d’ailleurs. Ils ne sont pas « réalistes » et il est très peu probable que vous soyez amenés à rencontrer de tels humains dans votre vie quotidienne.
Encore une fois, on a l’impression de voyager dans des esprits déprimés, où l’espoir est un sentiment utopique. Les personnages prennent des décisions qui n’ont aucune cohérence, où les sentiments sont étranges, difficiles à cerner, improbables…
Les personnages secondaires sont d’une grande utilité si vous souhaitez parvenir à la fin de ce roman. Ces derniers sont atypiques, l’auteure reste très vague à leur sujet, ce qui pousse notre curiosité. Malheureusement, l’espoir se transforme à nouveau en désespoir, tout est « fichu d’avance ». Le lecteur ne sait rien, n’apprend rien, ne sert à rien.

 

L’écriture : 

 

Nous voyageons dans un style littéraire atypique, mais pas forcément positivement.
L’auteur nous propose une écriture très complexe, où le vocabulaire date du siècle dernier. Nous voyageons dans le temps, mais le problème est qu’il nous est impossible de savoir quand est ce temps. Les indices donnés par l’auteure sont souvent incohérents.
L’utilisation du « Nous » est très perturbante, surtout que le narrateur ne désigne qu’une seule personne. Tantôt le narrateur s’adresse au lecteur, tantôt non. Tout cela est très confus et je doute que ce roman, destiné à la jeunesse, ne soit suffisamment précis pour les plus jeunes.

 

Le(s) point(s) positif(s) : 

 

  •  L’auteur véhicule un message. Il suffit de compléter le titre du roman pour le comprendre

Le(s) point(s) négatif(s) :

 

  • L’histoire, permettant à l’auteure de véhiculer son message, est répétitive, sans aucune cohérence, où les événement s’enchainent sans réel lien.
  • Beaucoup de personnages qui n’apportent pas grand chose. Ces derniers ne semblent pas « réalistes », il est donc très difficile de se projeter.
  • Une écriture en dents de scie, très complexe, loin d’être fluide.

Ma note pour cette lecture : 4/20


Une réponse à « Tant que nous sommes vivants – Anne-Laure Bondoux »

  1. Avatar de Angelilie

    toujours un plaisir de flâner sur vos pages. au plaisir de revenir.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.