Ronald Thompson doit mourir sur la chaise électrique.
Témoin terrorisé, le petit Neil a affirmé, au cours du procès, le reconnaître comme le meurtrier de sa mère. Mais Ronald a toujours clamé son innocence.
À quelques heures de la sentence, l’enfant est enlevé avec une jeune journaliste amie de son père, par un déséquilibré qui se fait appeler Renard.
Le kidnappeur menace de faire sauter une bombe au moment précis où le condamné sera exécuté.
Existe-t-il un lien entre ces deux terribles faits divers ?
Un innocent va-t-il payer pour le crime d’un autre ? Une course contre la montre s’est engagée…
Vous ne le savez peut-être pas, mais avant la publication chacune de mes chroniques, je me rends sur Livraddict afin d’y lire les chroniques des autres blogueurs, non pas pour reprendre leur idées, mais pour comparer avec les miennes juste avoir d’appuyer sur le bouton « Publier ». Je constate, avec une certaine incompréhension que la majorité des chroniques donnent une note de 12, 13 ou 14 sur 20. Je décide de cliquer sur 5 chroniques : 2 n’existent plus, 2 font moins de 100 mots, la dernière fait à peine 3 lignes.
Tout cela pour dire que Mary Higgins Clark est une auteure des années 1980, et que les rares personnes qui possèdent un blog et qui chroniquent sont probablement toutes nées après cette période où l’auteure était considérée comme la reine du suspense. On peut donc facilement comprendre que le style puisse paraitre dépassé, manquant d’évolution. Je suis né en 1987, et vous verrez que mon avis divergent totalement de ce que l’on trouve actuellement à son sujet sur la toile.
Vingt ans après ma première lecture de ce roman, je m’y remets. Très rapidement, le style caractérisé de Mary Higgins Clark contraint son lecteur à rester plongé dans la lecture, il se retrouve derrière des barreaux, emprisonné totalement. L’auteure nous propose pas moins de 52 chapitres, très courts où l’on passe d’un personnage à un autre, où le lecteur se voit contraint de lire les 10-20 voire 30 pages qui suivent la fin d’un chapitre pour en connaitre la suite. Elle parvient à nous rendre addictif à son intrigue…
Mary Higgins Clark est bien la reine du suspense. Tous ces romans (ou presque) se terminent bien et nous savons très bien, avant d’ouvrir le roman, que le petit garçon survivra à cette aventure. Malgré cela, pendant la lecture, on doute un peu, beaucoup, énormément. Malgré l’absence de détails superflus, les événements se déroulent très lentement, afin de mettre les nerfs du lecteur à vives épreuves ? Certainement… Il est tout simplement impossible, pour le (re)lecteur d’être certain de l’issue finale.
L’immersion sera totale pout tous les lecteurs qui le souhaitent vraiment. Quand je constate que certains disent : « Higgins Clark = zéro suspense car nous connaissons déjà la fin », je ne suis pas capable de les contredire, probablement parce qu’ils sont plus jeunes, habitués à un style très différent de ce que l’on faisant il y a presque 40 ans. Essayez de lire ce roman sans aucun apriori, et laissez-vous aller, de préférence en soirée, ou dans le silence de la nuit, cela en vaut vraiment la peine.
Ce qui est génial dans ce(s) roman(s), et probablement ce qui en freinera certain, c’est la passivité totale du lecteur. L’auteure ne laisse échapper que des indices qui ne permettront pas de résoudre l’enquête, ni même de la deviner. Malgré cela, tout lecteur impliqué essaiera de défier la volonté de la reine du suspense, et il échouera très souvent. C’est l’une des forces de Mary Higgins Clark, proposer au lecteur une enquête impossible à résoudre, pleine de mystère mais où le dénouement reste logique (sans quoi il suffirait de lire la dernière page du roman).
Les points positifs
- Du suspens de la première à la dernière page.
- Une écriture simple mais efficace.
- Un chapitrage parfait, rendant le lecteur prisonnier de sa lecture.
- Des personnages et des descriptions très réalistes, on est totalement immergé dans le roman.
- Malgré une fin très prévisible, le lecteur restera imergé dans l’histoire jusqu’au bout, il doutera, remettra en question ses aprioris, …
- Ce roman a été publié il y a plus de 30 ans et ne correspond plus à ce que nos jeunes lecteurs apprécient. La nuit du Renard a donné envie à des milliers d’élèves (lecture imposée) de lire. Aujourd’hui, ce n’est peut-être plus le cas.
Ma note pour cette lecture : 20/20
En lisant un Mary Higgins Clark, vous avez peu de chance d’être déçu. Pour cela, vous devez balayer le style des 20 dernières années et lire ce roman comme si vous n’en avez jamais lu un seul.
Bonne lecture. Je vous souhaite un agréable été, jamais sans un Mary Higgins Clark
Merci pour ce beau témoignage en l’honneur d’une reine du crime… bien sûr elle a vieilli, et ces récits aussi… mais franchement ses premiers romans sont des pépites ! Mais j’avoue que lorsque j’étais ado, c’était sa période prolixe… car oui je ne suis pas une post années 80… (suis même un peu ante…) d’où mob respect pour cette grande dame et son oeuvre ! 😉
J’aimeJ’aime