Chanson douce – Leïla Slimani

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Auteur : Leïla Slimani
Éditions : Gallimard
Genre : Adulte, Contemporain
Année de sortie : 2016

 

Synopsis 

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou.

Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.

Mon avis :

C’est la première fois que je décide de lire un Prix Goncourt, alors que cela fait une bonne vingtaine d’année que je lis une centaine de romans par an. Après ce « dépucelage » en la matière, il faudra un véritable miracle pour que je réitère cette expérience …

J’ai été très désagréablement surpris par cette lecture, tant pour son histoire que pour son écriture. Je vais néanmoins distinguer deux phases importantes dans ce roman.

Phase 1

Les deux premières pages nous proposent du rêve : un enfant est mort, l’autre va mourir. Le coupable est connu, la nounou. L’auteur nous propose de comprendre pourquoi.

J’ai adoré ces deux pages. Leïla Slimani nous propose une intrigue haletante où l’on va essayer de découvrir comment une personne peut commettre l’irréparable à travers une histoire que l’on croise au quotidien : l’histoire d’un père et d’une mère, avec deux enfants, qui se retrouvent submergés par leur travail. L’histoire d’une nounou qui ne vit que pour les enfants qu’elle garde, avec un burn-out progressif.

Une belle promesse …

Phase 2

Passé l’engouement des deux premières pages, l’on va vite se rendre compte que l’histoire est très monotone. L’auteur présente rapidement les personnes, la situation qui déclenche l’embauche de la nounou. Et ensuite, c’est le calme plat … L’écrivain va nous relater le quotidien de cette petite famille, tout en intercalant quelques passages sur le passé de la nounou, Louise. Ces nombreuses descriptions n’ont pas réellement d’intérêt sur l’intrigue proposée au départ, à savoir comprendre le pourquoi du comment.

L’écriture n’est pas aboutie. L’absence de chapitres et de structure dans son roman met en avant le défaut principal de Leïla Slimani, à savoir son incapacité à nous proposer une cohérence entre les différents passages. Le roman est très mal construit, on n’arrive pas très bien à comprendre les actes et les émotions de chacun. On ne s’y retrouve tout simplement pas.

Les personnages, qui devraient nous rappeler notre quotidien (à nous parents), sont irréels et dénoués de toute émotion réelle. Prenons un exemple : Votre fille décide de mordre à sang votre fils et votre nounou… Quelle sera votre réaction ? Vous découvrez que votre nounou a obligé vos enfants à manger les restes séchés d’une carcasse de poulet jetées à la poubelle… Que faites-vous ? Une fois la réponse donnée, c’est simple !!! Les parents, dans le roman, ont fait tout le contraire.

Je reproche également à ce roman de ne pas être terminé. Dès les deux premières pages, le lecteur connait la fin. La promesse du départ n’est pas remplie. On ne comprend pas les « motivations » de Louise, la nounou. On ne sait rien de « l’après », des aboutissements de l’enquête, de l’avenir des parents. On ne comprend rien, si ce n’est que les parents étaient très épanouis, les enfants aussi apparement et que la nounou est débordée et incapable d’aimer. WAOUW !!!!! …

Les points positifs

  • La promesse d’une enquête sur la nature humaine, sur la compréhension d’un acte irréparable.

 

Les points négatifs

 

  • Nombreux (voir ci-dessus)

 

Ma note pour cette lecture : 3/20
 

Je tiens à préciser que je n’ai, à aucun moment, dévoilé le moindre spoiler dans ma chronique. Toutefois, si vous décidez de lire ce roman, n’hésitez pas à vous arrêter après les deux premières pages, vous n’apprendrez rien de plus.

2 commentaires

  1. malecturotheque

    Je peux comprendre qu’on n’aime pas ce roman, en revanche jamais il ne nous ai dit : « vous saurez tout du pourquoi du comment ». Déjà, c’est de la littérature blanche et non un polar. Ensuite, l’auteure donne des éléments, des pièces du puzzle, mais au final, tout comme les enquêteurs dans la vraie vie, ça ne veut pas dire qu’il y ait une réponse, une explication. C’est un ensemble de choses.
    Et je n’ai pas compris que la nounou était incapable d’aimer, bien au contraire ! Pour moi, elle avait peur de ne plus faire partie de la famille, de ne plus être utile. Et un jour, elle a totalement pété un câble.

    Aimé par 2 personnes

  2. Angelakoala

    Ta chronique m’a fait beaucoup rire! Surtout le début: « Les deux premières pages nous proposent du rêve : un enfant est mort, l’autre va mourir. » Hahaha pas du tout psycopathe!! 😛 je comprends ce que tu veux dire et ta frustration, pour le coup j’ai plutôt été portée par le roman sans être vraiment à fond dedans, ça ne m’a pas dérangé de ne pas avoir la suite de l’enquête par contre. Je ne sais toujours pas si j’ai aimé mais je n’ai pas détesté. En tous cas c’était une expérience différente.

    Aimé par 1 personne

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