Les contes interdits : Cendrillon – Sylvain Johnson

Une jeune fille confinée au sous-sol d’un salon mortuaire par une belle-mère cruelle. Deux soeurs vaniteuses qui torturent la petite Cendrine. Des « souris » inquiétantes nées dans l’ombre d’un four crématoire. Un long séjour dans un pénitencier où les criminels et les gardiens se confondent…

Dans les pages de cette version moderne et macabre de Cendrillon, vous serez confronté aux tourments et à l’horreur pure du plus sombre des coeurs, celui d’une mère sans amour. Depuis les cendres naîtra une force sans égale, un esprit de vengeance destiné à étendre les ténèbres de la nuit…

Il s’agit du deuxième roman de la série Les contes interdits. J’adore ce principe de revisiter de manière sombre et sanglante les contes que nous connaissons tous et qui se terminent par la célèbre phrase Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Toutefois, j’ai l’impression que les auteurs, mais également la maison d’éditions francophone, ne sont pas parvenus à bien à doner au genre horreur la bonne signification.

Effectivement, le lecteur s’attendrait plutôt à des scènes qui font frissonner de peur, des meurtres sanglants, mais dans une limite de respect de l’être humain. Je suis tout simplement dans l’incompréhension totale de vouloir, dans cette série des contes interdits, à tout prix intégrer de la violence sexuelle gratuite et sans le moindre intérêt pour l’intrigue. Qui peut m’expliquer en quoi insérer un fer à friser dans le vagin d’une femme endormie est agréable à lire dans un roman ? Nous ne parlons plus ici de peur, de frayeur ou d’angoisse, mais bel et bien d’un dégoût vis-à-vis de l’auteur du roman.

Ces quelques passages empêchent le lecteur de rester immergé dans l’intrigue. En effet, c’est lors ces passages que l’on prend pleinement conscience que le récit est totalement fictif et qu’un homme (comme en pourrait-il en être autrement) est derrière les mots. On en vient même à se demander si Sylvain Johnson avait vraiment l’intention de nous proposer une intrigue qui tienne vraiment la route. Un dénouement final rocambolesque et sans le moindre structure vient clôturer une histoire qui n’a jamais vraiment commencé.

Note : 0.5 sur 5.

Le Parfum des Mots

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Une réponse à « Les contes interdits : Cendrillon – Sylvain Johnson »

  1. Avatar de Fanicia

    C’est sûr que je n’irai jamais ouvrir un de ces romans… Très peu pour moi

    J’aime

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