Les effacées – Bernard Minier

La nouvelle enquête de Lucia Guerrero !

En Galice, un tueur kidnappe des femmes qui se lèvent tôt pour aller travailler. Des invisibles. Des effacées. À Madrid, un autre assassin s’en prend à des milliardaires et laisse sur les murs de leurs résidences ce message : « TUONS LES RICHES ».

Deux tueurs. 

Deux mondes. 

Et le spectre d’un embrasement général, d’une confrontation de classes inédite et explosive. Les enjeux, qui se dévoilent peu à peu à Lucia Guerrero, enquêtrice de la Guardia civil, sont vertigineux. Quand, à son tour, elle reçoit les messages d’un expéditeur anonyme, la question se pose : serait-elle devenue un simple jouet entre les mains des deux tueurs ?

Il s’agit du premier roman de Bernard Minier que je lis. Ce serait mentir de ne pas admettre avoir été relativement déçu de cette première expérience avec l’un des auteurs les plus mis en avant en France où je me pose sincèrement la question de savoir si ce roman n’a pas été publié uniquement parce qu’il s’agit d’un ouvrage d’un écrivain bankable.

Avant même de commencer ma lecture, je prends conscience que Les effacées met en scène un personnage déjà présent dans un roman précédent. Cela n’est pourtant indiqué nulle part, trompant ainsi les nouveaux lecteurs qui se sentent, dans une certaine mesure, obligés d’aller lire le roman « précédent ». Je n’ai opté pour ce choix et il faut reconnaître que je suis totalement passé à côté du personnage principal, Lucia, que je ne suis pas parvenu à apprécier par un manque totale d’informations sur sa personnalité, son passé, sa manière d’enquêter…

Effectivement, l’auteur nous vend une intrigue policière banale, que l’on rencontre à tous les coins de rue, menée par LA meilleure enquêtrice de la région, mais qui ne parvient pas à nous convaincre dans ce roman. Cette dernière est aggressive, exprime un dégoût envers sa hiérarchie, n’exprime aucun amour pour son fils, mais passe des heures à rester au chevet de sa mère dans le coma. Il ne s’agit pas vraiment d’une enquête, mais plutôt d’une succession d’événements mis bout à bout afin d’aboutir à une dénouement final qui aurait été le même sans la présence de cette héroïne malgré elle.

Bernard Minier nous propose un roman très brouillon. Dénonciation de la politique française, manifestations de casseurs, harcèlement moral, misogynie, garde parentale… Les deux enquêtes policières sont finalement secondaires où l’auteur tente, par des moyens indirects, de dénoncer la non taxation des riches, la problématique de la liberté d’expression, la différence de traitement entre hommes et femmes.

Note : 1 sur 5.

Le Parfum des Mots

Enivrez-vous avec les mots !


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.