Skidamarink – Guillaume Musso

A quelques mois des élections américaines, deux événements bouleversent le monde : le vol de La Joconde et l’enlèvement de l’homme d’affaires américain William Steiner, dont la firme règne en maître sur l’industrie de l’informatique et du multimédia.

Quatre personnes reçoivent un morceau de la toile et une convocation à un mystérieux rendez-vous dans une petite église de Toscane : Magnus Gemereck, célèbre professeur de génétique ; Vittorio Carosa, prêtre italien ; Barbara Weber, femme d’affaires arriviste ; et Theo McCoyle, le narrateur, ex-avocat franco-américain retiré en Bretagne, malgré son jeune âge…

Tous quatre vont ainsi se rencontrer et tenter, seuls, de résoudre cette énigme : que signifie ce vol spectaculaire ? Qui est le mystérieux expéditeur des paquets ? Et pourquoi les a-t-il choisis, eux ?

Sur fond de manipulation génétique et de course à la Maison Blanche, s’engage alors une véritable traque.

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été émerveillé par la plume de Guillaume Musso au cours de ces dernières années. Non pas pour l’originalité de ses intrigues, mais plutôt par l’authenticité qu’il parvenait à insuffler à ses personnages, un peu à l’image d’un créateur bienveillant.

Cela faisait des années que j’essayais de me procurer ce roman (avant sa réédition en 2020) sans jamais parvenir à me convaincre que débourser des centaines d’euros était indispensable à ma vie de lecteur. Mais, dans l’intérêt de Guillaume Musso, il était préférable que j’en n’avais pas lu Skidamarink en premier, ce qui m’aurait, à tout jamais, écarté du jeune auteur.

Il s’agit d’un premier roman. Un ouvrage qui, sans la demande folle, n’aurait jamais été édité par un éditeur ayant un peu de bon sens. L’intrigue ne m’a pas paru, pas un seul instant, plausible. Dès les premières pages, on comprend que Musso ne parviendra pas. à nous convaincre qu’il ne s’agit pas d’une fiction. L’immersion est alors quasiment inexistante, à l’exception de quelques passages émouvants qui, finalement, n’ont rien à voir avec l’intrigue.

Cette dernière est décousue. La moitié du roman est consacré à résoudre l’une des quatre énigmes, les deux suivantes sont à peine survolées. N’oublions pas non plus le dénouement plutôt loufoque et sans le moindre réalisme. Les éléments ne se recoupent pas, Guillaume Musso se contentant, en deux chapitres intitulés « Révélation (1) » et « Révélation (2) », de tenter une explication hasardeuse qui n’est pas parvenue à me convaincre.

Ce qui m’a encore plus dérangé, c’est le fait que l’auteur se mette autant en avant tant dans l’introduction que dans les toutes dernières pages. Je connaissais son mauvais caractère, sa volonté de gagner toujours + d’argent (passant de XO à Calmann-Lévy), mais de là à l’imaginer à ce point égocentrique…

Un roman à oublier.

Note : 0.5 sur 5.

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