Une comédie de Noël Feel-good et déjantée ! Entre Sorcières et Pères Noël, l’entente n’est pas toujours de rigueur… Un Grinch au féminin !
Miranda, vieille sorcière acariâtre détestant Noël, est bien contente de passer les fêtes seule, mais c’était sans compter sur le verglas qui l’envoie à l’hôpital. Elle en ressort affublée d’un plâtre et se voit embarquée par Ludmilla, sa sœur. Malheur, Miranda se retrouve forcée de préparer des cadeaux pour les enfants démunis de la ville. Engloutie dans l’ambiance de Noël, la vieille sorcière tente par tous les moyens de guérir afin de regagner la quiétude de son logis. Quand elle surprend les manigances de son frère, ancien apprenti Père Noël, elle voit là sa porte de sortie. Elle tente de le corrompre pour qu’il l’aide à partir au plus vite de chez Ludmilla. Bien sûr, rien ne fonctionne comme prévu.
Miranda parviendra-t-elle à préserver sa santé mentale face aux demandes déraisonnables de sa sœur obnubilée par le Père Noël ?
Je viens de passer plus de trente minutes à tenter de trouver la maison d’éditions qui vient de publier Pustules, Entorse & Joyeux Noël, non pas que je doute que l’on puisse proposer un tel ouvrage en auto-édition, mais plutôt qu’il me semblait impensable que cette oeuvre ne soit publiée auprès d’un grand éditeur tant elle me semble bien au-dessus de la plupart de mes lectures de ces 20 dernières années.
Je me suis immédiatement pris d’affection cette « jeune » sorcière qui n’a pourtant rien pour plaire, du moins du point de vue de son caractère. Il ne m’a fallu, en effet, que quelques lignes pour apprécier son caractère bien tranché et plus particulièrement le passage où elle évoque les enfants du quartier qu’elle apprécie à sa manière. On comprend alors qu’il s’agira d’une intrigue basée sur le plus simple des humours, celui qui fonctionne grâce à son authenticité.
Il ne s’est pas passé un seul chapitre sans que je n’éclate de rire devant les scènes qui se déroulaient sous mes yeux. Effectivement, je n’ai pas douté et je ne doute pas un seul instant de l’existence de Miranda. Comment peut-on imaginer de telles péripéties si on les a pas vécues soi-même ? Miranda se cacherait-elle sous le pseudo d’Axelle Colau afin de satisfaire aux exigences de sa soeur de ne pas utiliser la magie ?
Je suis également surpris de la manière dont l’auteure est parvenue à présenter à ses lecteurs le couple formé par Lilian et Fergus. Je ne me suis, pas un seul instant, fait attention qu’il s’agissait d’un couple d’hommes. Cela fait des années et des années que je critique les auteurs qui définissent les couples de personnes de même sexe comme homosexuelles. Je suis, en effet, outré que l’on définisse un amour entre deux personnes par sa préférence sexuelle. Vous êtes peut-être offusqué de mes propos, mais je n’ai pas entendu quiconque désigner un couple homme/femme comme étant une union hétérosexuelle. Axelle Colau m’a fait oublier, le temps d’une lecture, qu’il existe encore en 2022 des personnes qui, malgré le fait qu’il revendique sans arrêt qu’ils acceptent l’homosexualité (même si le dire implique que l’on ne considère pas cela comme étant la « norme »), nomment des individus en fonction de leurs préférences amoureuses/sexuelles.
Il s’agit de l’une des plus belles plumes que j’ai eu l’occasion de rencontrer au cours de ma vie. La comparaison n’a peut-être pas lieu d’être, mais m’ayant traversé l’esprit, je ne pouvais pas m’empêcher de la partager avec vous. En tant que membre du jury qui déterminera cette année Le choix Goncourt de la Belgique, pas même Brigitte Giraud n’est parvenue à autant me toucher qu’Axelle Colau. Je ne parviens pas vraiment à me l’expliquer, mais je suis particulièrement touché par les textes d’une très grande simplicité, une simplicité authentique, un peu comme si ce n’était pas l’auteur qui écrivait son texte, mais plutôt qu’il s’agissait du personnage principal qui faisait la diction de sa propre histoire.
Ma note pour cette lecture : 20/20
Ah ben tiens je viens de postuler sur Simplement pro pour ce roman. La couverture m’a attirée et le résumé m’a donné fortement envie. Je crois que l’autrice a eu bien fait de te confier son titre vu tout le bien que tu en dis 🙂
J’aimeJ’aime