Voici l’étrange histoire d’une fratrie dont les gènes ont été modifiés ! Suite à l’arrestation de ses deux parents, le jeune Denis doit désormais s’occuper de son frère et de ses 3 sœurs. Ces derniers ont été génétiquement modifiés par leurs parents, scientifiques de génie, qui ne voyaient en leurs enfants que des sujets d’expérimentations.
Seul Denis a échappé à tout cela pour une raison mystérieuse. Ils vont devoir alors essayer d’apprendre à vivre « normalement » en famille, et cacher leurs identités dans une société qui verrait d’un mauvais oeil ces « monstres de Frankenstein
Il convient, dans un premier temps, de préciser qu’il ne s’agit pas d’un manga, mais bien d’un Manhua, à savoir une bande dessinée publiée en Chine (et plus précisément à Hong Kong). Cela ne changera pas grand chose pour la plupart des lecteurs, mais les plus passionnés d’entre-eux remarqueront de petites différences tout au long de leur lecture.
Ce qui m’a immédiatement interpellé, ce sont les nombreuses incohérences en ce qui concerne les dessins des personnages, un peu comme si le manhuajia improvisait de case en case, procurant ainsi un côté humain, ce qui constitue un paradoxe dans une série mettant en oeuvre des « monstres », que l’on ne rencontre habituellement pas uniquement à travers les dessins au Japon. C’est un peu comme si les traits de nos jeunes héros étaient suffisants pour transmettre un sentiment de réalité que j’ai beaucoup apprécié dans ce premier volume.
Je viens de passer un très bon moment aux côtés de ce jeune garçon, le plus jeune de sa fratrie, en charge d’une famille « brisée » par la disparition soudaine de leurs géniteurs où l’on suit, avec beaucoup d’empathie, sa quête de pouvoir vivre heureux entouré de ceux qu’il chérit de toute son âme. Je suis d’ailleurs particulièrement touché par cette volonté de vouloir atteindre ce qu’il appelle la « normalité », un peu comme si c’était tout à fait normal de vouloir passer du temps avec sa famille.
Cela s’oppose totalement à ce que notre société tente de nous faire adhérer depuis des siècles, où finalement, soyons honnêtes pour l’avouer, nous n’associons jamais cette normalité au fait de vouloir être aux côtés de ceux que l’on aime, non pas que l’on ne considère cela comme acquis, mais plutôt parce que nous davantage attiré par un monde virtuel qui s’impose de jour en jour un peu plus. Je vous invite d’ailleurs à prendre votre téléphone et de vérifier le temps que vous passez dessus chaque jour. J’en suis à 4 heures et 46 minutes à l’heure d’écrire ces lignes. Si je devais chronométrer le temps que j’ai passé aujourd’hui aux côtés des mes trois filles (nous sommes tous en congé), cela ne doit guère dépasser les 60 minutes…
La lecture du premier tome de cette duologie m’a fait prendre conscience, sans que cela ne changera mes habitudes à court terme, que nous passons souvent à côté d’un bonheur que nous avons pourtant à la portée de notre main. Pour en revenir à notre intrigue, je suis également bluffé par la manière dont l’auteur parvient à véhiculer son message à travers une intrigue qui tient bien la route jusqu’à présent. Chaque chapitre en dévoile autant qu’il ne rajoute des mystères quant aux raisons qui ont poussé les parents scientifiques à effectuer des expériences douteuses sur des êtres humains, qui plus est leurs enfants.
Ma note pour cette lecture : 17/20
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