Vous vous êtes déjà demandé ce qu’il y avait après la mort ?
Moi, je ne m’étais jamais posé la question.
Mais depuis que j’ai confondu mes marches d’escalier avec une piste de ski, la réponse s’est imposée à moi sous la forme la plus définitive qui soit.
Et je peux au moins vous dire ceci : la vie après la mort n’est pas de tout repos…
Le retour de l’auteur déjanté des Poubelles Galactiques dans une aventure après la mort que vous n’êtes pas près d’oublier !
Suite au premier confinement consécutif à la pandémie que nous avons tous vécue, je n’avais plus lu le moindre roman. J’étais totalement désintéressé de ma plus grande passion, la lecture. Cela fait donc presque trois années que je consacre ma vie de lecteur à la bande dessinée japonaise. C’est donc un peu par hasard que je me suis connecté, il y a une petite semaine, sur la plateforme simplement.pro afin de voir si elle existait encore.
Je suis rapidement tombé sur la fiche de Mort comme au premier jour de Guillaume Suzanne et j’ai ressenti une envie irrésistible de lire cet ouvrage. Principalement pour son titre assez surprenant et très interpellant, mais aussi pour le résumé proposé qui me poussait à savoir ce qu’il se cachait derrière l’auteur « déjanté » que l’on y décrit.
Il m’en a fallu du courage pour écrire cette chronique dans le lieu où je me suis actuellement. En effet, je suis dans la bibliothèque de l’Université de Mons en Belgique entouré d’étudiants qui font semblant de travailler travaillent avec le plus grand sérieux aux côtés du cinglé que je suis en train de pouffer de rire en relisant quelques extraits de ce petit trésor. Je reviendrais sur les lacunes structurelles de l’ouvrage en fin de chronique qui, habituellement, me dérangent, mais je viens de passer un moment de pure plaisir aux côtés du personnage principal de cet ouvrage.
Je ne m’attendais absolument pas à prendre sa place tant l’immersion est totale dès les premières lignes. J’avais tout simplement l’impression de lire ma propre histoire, mes propres pensées. La narration en « je » facilite cette impression, mais pas uniquement. Effectivement, l’auteur est parvenu, à travers une écriture déjantée, à transmettre les émotions que j’aurais moi-même transmisses à la place de notre fabuleux héros.
Le succès de cet ouvrage résidera aussi dans l’imprévisibilité des événements. Je dois même vous avouer avoir été totalement perdu à la lecture de la première partie où je riais tant pour les péripéties du personnage nouvellement mort que pour mon incompréhension totale de l’intrigue. Puis, comme si je venais d’être touché par la grâce divine, tout s’illumine ! L’auteur est tout simplement un génie qui, à travers un texte très simple et « brouillon », est parvenu à déclencher, à chaque fin de partie, tout ce pourquoi j’avais consacré tant d’années à la lecture.
Je regrette, malgré les éloges que je viens d’en faire, le manque de cohérence entre les différentes parties de cet ouvrage. Je ne parvenais pas à comprendre clairement le lien entre elles tant le narrateur donnait l’impression de s’adresser systématiquement à de nouveaux lecteurs malgré la cohérence dans le suivi de l’intrigue. Cela n’a, en rien, gâché ma lecture mais je me suis demandé, plus d’une fois, s’il ne s’agissait pas plutôt de trois nouvelles pouvant être lues indépendamment.
Ma note pour cette lecture : 18/20
Guillaume Suzanne possède un talent qu’il serait dommage de gâcher au fond d’une armoire. N’hésitez pas un seul instant à vous procurer cet ouvrage, vous serez très agréablement surpris de découvrir comment un texte aussi simple et décousu puisse vous emmener à vivre l’Aventure spirituelle de votre vie ou, qui sait, de votre mort prochaine…