Ao Ashi, T.2 – Yûgo Kobayashi

Mangaka : Yûgo Kobayashi
Éditions : Mangetsu
Genre : Shonen / Sport
Année de publication : 2021

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Le jeune footballeur Ashito Aoi recèle un potentiel infini. Sur l’invitation de Tatsuya Fukuda, l’entraîneur U18 du Tokyo City Esperion, il se rend aux tests de détection du club de J-League et se qualifie en beauté pour la toute dernière épreuve, mais celle- ci dépasse tout ce qu’il avait pu imaginer. Ashito et ses partenaires d’un jour vont devoir affronter la section U18 qu’ils rêvent de rejoindre, sans préparation ni la moindre entente préalable.

Écrit et dessiné par Yûgo Kobayashi et édité depuis 2015 par Shogakukan au Japon, Ao Ashi a remporté la 65e édition des Manga Awards en 2019, une des récompenses les plus prestigieuses du monde de la bande dessinée dans l’archipel. 

À mi-chemin entre le shônen sur le terrain et le seinen en dehors, Ao Ashi fait d’ores et déjà partie du cercle très fermé des plus grands mangas de sport, grâce à l’écriture incisive et hyper dynamique de son auteur, et aux tempéraments hauts en couleur de sa galerie de personnages, à commencer par Ashito, son inoubliable héros.

Suivez, tome après tome, de son île natale jusqu’aux sommets du Tokyo Esperion FC, les aventures d’Ashito Aoi, numéro 10 surdoué et facétieux, destiné à révolutionner le football japonais.

 

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Une fois n’est pas coutume, j’avais beaucoup d’appréhensions et d’aprioris vis-à-vis de cette série. Beaucoup d’entre-nous, les « vieux », avons été émerveillé par Olive & Tom (version animée de Captain Tsubasa) dans les années 1990 tant pour le dynamisme de la série que pour son côté addictif provoqué par une formule qui fonctionnait sur les enfants que nous étions : 25 minutes par épisode dont 20 minutes de résumé du précédent.

Quand j’ai entendu parler d’Ao Ashi en 2016 (quelques mois après sa parution au Japon) et après la lecture des premiers chapitres, je n’étais vraiment pas emballé à l’idée d’un remake moderne de Captain Tsubasa. Malgré tout, le collectionneur aux 3500 mangas que je suis n’a pas hésité une seule seconde à acheter les volumes les uns après les autres sans jamais y porter d’intérêt, mais plutôt pour suivre « la mode » du moment. 

Je dois même vous avouer que sans la coupe du monde 2022 à venir, je ne pense pas que je me serais lancé dans la lecture de la série. Ce sera d’ailleurs l’un des seuls points négatifs de cette série, à savoir la publicité et l’engouement disproportionné par rapport à Ao AshiJe fais partie des lecteurs qui considèrent qu’une oeuvre exceptionnelle n’a pas besoin d’être mise en avant à outrance afin de faire parler d’elle. Autant les éditions Mangetsu ont parfaitement rempli leur rôle de mettre en lumière la série avant sa publication, autant j’ai été relativement « gonflé » par les très nombreux les lecteurs, youtubeurs et influenceurs qui n’hésitaient pas, sans même avoir lu l’intégralité d’un volume, à en faire l’oeuvre du siècle.

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C’est dans ce contexte, et avec des aprioris négatifs, que je me lancé dans la lecture du premier volume de la série. Et sans m’en rendre vraiment compte, je suis en train de rédiger un papier au sujet du deuxième tome. Alors que je n’ai pas spécialement été surpris par l’intrigue conductrice – un jeune footballeur inconnu souhaite devenir le numéro 1 mondial – je me suis surpris à être bluffé par l’atypisme du personnage principal.

Alors que l’on pouvait s’attendre, à l’image de Blue Lock ou d’un Captain Tsubasa, à un héros talentueux à qui tout réussit comme si tout coulait de source, nous avons plutôt affaire à une jeune footballeur égocentrique qui n’a pas vraiment de talent visible ou observable. Et sans que l’on ne parvienne à vraiment comprendre pourquoi, on s’y attache comme s’il s’agissait du dernier de la famille, le petit chouchou à qui l’on pourrait tout pardonner, même son côté casse-bonbon.

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Malgré quelques lenteurs en fin d’ouvrage afin de proposer un cliffhanger très réussi, l’intrigue de ce deuxième volume m’a accroché de la première à la dernière page. Et même si l’on pouvait anticiper la plupart des actions et du rebondissement « final » lors du match, rien ne pouvait me proposer aux émotions transmisses par les personnages. Je suis agréablement surpris par le style de Yûgo Kobayashi, très simple mais surtout authentique. 

C’était d’ailleurs le plus gros challenge du mangaka, à savoir parvenir à donner du mouvement et des émotions au sujet d’un sport rapide grâce à des dessins totalement statiques. Je vous invite à lire ce volume et de fermer ensuite les yeux. Vous n’aurez pas à vous forcer, le match se déroulera sous vos yeux comme si vous y étiez.

Ma note pour cette lecture : 18/20

Si vous souhaitez découvrir ce que d’autres blogueurs pensent de cette série : 

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