Kakugo est un jeune barbare de la vallée Hagakure. Kaizô et Iori sont deux opposants de Ieyasu Tokugawa, le nouveau commandant suprême. Alors qu’ils fuient sa milice pour se cacher dans la vallée, le village de Kakugo les recueille et leur propose de quoi survivre.
La milice finit par les retrouver, ce qui cause la mort de Kakugo.
Comme 6 autres personnes, à sa mort, il a la possibilité de revenir sur terre en devenant un ninja Onshin, doté d’une puissance phénoménale.
Il devra, avec sa lame, se venger de ceux qui ont porté atteinte à sa vie.
Bluffé par la qualité des ouvrages proposés par la maison d’éditions Meian, en particulier avec Kingdom, je n’ai pas hésité une seule seconde à me proposer l’intégralité de leur catalogue, ou presque. Après une longue attente d’une année, le dernier volume de la série Les 7 Ninjas d’Efu est publié, ce qui me promettait un bon marathon.
Dès la première case (ci-dessous), je prends conscience que cette série n’est absolument pas ce à quoi je m’attendais. Malgré un synopsis très révélateur, je ne m’attendais pas à devoir visualiser un nombre très impressionnant de têtes décapitées. Pour être tout à fait honnête, si j’avais eu connaissance de cela avant l’achat de la série, je ne m’y serais probablement pas attardé.
Effectivement, il s’agit d’un premier volume introductif, mais qui laisse peu de place aux doutes à ceux qui, comme moi, s’attendaient à une version plus épurée de ce que l’on entend par « Ninjas ». Il ne passe pas une seule page sans que le lecteur ne soit témoin d’une brutalité gratuite éblouissante. Car même si c’est un genre que je n’apprécie absolument pas, cela n’a pas bouleversé ma lecture, bien au contraire. Paradoxalement je me suis totalement immergé dans ce monde dans lequel je me sentais tant ancré que je craignais voir débarquer l’un des personnages dans mon salon.
Cette immersion totalement est rendue d’autant plus facile que le dessin est de très haute facture. Le mangaka possède un talent, comme on en rencontre rarement, de faire vivre ses personnages autrement que par le mouvement. Ces derniers dégagent tous une aura authentique et forte au point de déstabiliser le lecteur que je suis. Je ne comprends pas comment je peux autant apprécier une série d’une telle violence.
Et pourtant, cela s’explique facilement. Cette violence est tout simplement mise au service de l’intrigue. Cette dernière, quoi qu’un peu brouillonne dans ce premier volume, n’augure que de bonnes choses. On ressent, de la part du mangaka, de vouloir à tout prix retenir les lecteurs en proposant un nombre incalculable de scènes mettant en lumière tant de personnages différents. Honnêtement, j’étais totalement perdu tant je ne parvenais pas à établir un véritable lien entre tous les personnages présentés. Et pourtant, une fois de plus, je ne peux pas m’empêcher de vouloir lire la suite le plus rapidement possible afin d’apporter des réponses aux nombreuses questions que je me pose.
Ma note pour cette lecture : 16/20
Il s’agit peut-être d’une série qui me correspond moins, tant au niveau des thèmes abordés que de la violence des dessins, mais que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Je ne vais pas tarder à me lancer dans la lecture des prochains volumes très rapidement.