Synopsis :
Après le drame au camp de travail de Steinvitz, Neun se retrouve placé dans un étrange centre, où son pouvoir démesuré fait de plus en plus de victimes. Et si Theo est resté à ses côtés, Naomi, en revanche, compte tout faire pour l’arrêter.
Dans ce thriller historico-fantastique, l’auteur imagine une autre histoire dans l’Histoire : et si Hitler avait eu des enfants ? Et pas n’importe quels enfants ! Des enfants issus d’une expérience scientifique sur le génome humain, « créés » par insémination artificielle. Mais bien sûr, rien ne se passe comme prévu ! Treize enfants voient ainsi le jour mais seul un représente l’avenir du Reich de par ses capacités hors du commun ! Que faire des douze autres ? L’élimination est la seule option envisagée… S’en suit une course-poursuite avec des personnages aux personnalités puissantes happés dans une spirale infernale qui luttent pour leur survie face à des hordes de soldats SS entraînés à tuer sans poser de question !
Le trait vif, puissant et charbonneux de l’auteur dépeint à merveille cette époque sombre et violente. Richement documenté, le scénario de cette uchronie tient d’ailleurs en de nombreux détails tels que les décors, les villes, les modes vestimentaires… et lorsqu’au détour du scénario, des personnages tristement connus de notre histoire tels que Heinrich Himmler, Joseph Goebbels ou Adolf Hitler font leur apparition, l’auteur déploie tout son art pour faire revivre ces figures du passé !
Arrière petit-fils d’un résistant. Petit-fils d’une résistante. Voilà ce que je suis. Quand ma grand-mère, toujours en pleine forme 😉, me raconte ce qu’elle a subit pendant la Seconde Guerre mondiale, je ne peux qu’être outré face à l’attitude de ces hommes qui, au nom d’un idéal incompréhensible, se sont adonnés à de tels actes.
Grosse incompréhension au moment de refermer ce sixième volume de Neun. Longtemps annoncé, par les éditions Pika et d’autres références (manga sanctuary, Nautiljon…) comme le dernier tome de la série, je découvre que c’est absolument pas le cas. Alors que les éditions Pika indiquent clairement « série terminée », quelques recherches m’indiquent que la maison d’éditions Japonaise, à travers le Weekly Young Magazine, annonce qu’une deuxième partie sera bientôt entamée.
Malgré cette dernière, je ne suis pas parvenu à constater la moindre notion de « fin » de ce sixième volume. Ce dernier est décousu, propose une intrigue rocambolesque, sans réelle structure et sans réel lien avec les précédents volumes. Beaucoup trop de zones noires pour que l’on puisse « comprendre » la direction que souhaite prendre le mangaka. Car à moins d’un véritable miracle, on se dirige tout droit vers l’explication du suicide du plus grand tyran/dictateur que le monde ait connu par l’intervention surréaliste du jeune héros, Neun.
J’en arrive, de plus en plus, à douter des intentions du mangaka. Est-ce vraiment une série qui présente le nazisme sous un oeil fantastique tout en dénonçant les actes commis ? Ou s’agit-il plutôt, comme les deux derniers volumes le laissent paraître, de la promotion très mal déguisée de cette idéologie déplorable ?
Cette sensation d’être en train de lire un livre écrit par un nazi est accentuée par le fait que Naomi, ancienne protectrice d’un enfant du moustachu, se mette en tête d’exécuter Neun. Un peu comme si Tsutomu Takahashi voulait se donner une bonne conscience en proposant un personnage qui souhaite mettre un terme au Mal.
Ma note pour cette lecture : ???/20