Je vous retrouve aujourd’hui pour un rendez-vous livresque qui me plait déjà beaucoup, Journal de bord.
Le principe est simple. Il s’agit de vous présenter en quelques lignes, sous la forme d’un journal intime, mes réflexions au sujet d’un livre qui ne se prête pas à une chronique « classique » (format inadéquat, peu de choses à dire, soucis d’éviter les répétitions…)
J’ai pratiqué, pendant de nombreuses années l’apnée, mais plutôt comme un bon moyen de m’entraîner dans le cadre de ma passion, la plongée sous-marine. A chaque fois que je me retrouve dans une piscine, je guette la moindre ouverte pour m’adonner à quelques longueurs en apnée (ce qui les maîtres-nageurs n’apprécient pas) en tentant désespérément de battre le record de mes 20 ans, 100 mètres (quatre longueurs). J’apprécie tant me retrouver sous l’eau et sentir mon rythme cardiaque passer sous la barre des 30 pulsations par minute. Mais une fois de plus, impossible de tenter aller au-delà de ma meilleure performance de 6 minutes avec les maîtres-nageurs, pourtant bienveillants.
Glaucos est une série d’une autre époque, et cela se ressent dès la première page avec des traits très surprenants et qui, à mon grand regret, n’existent plus ! Le style du mangaka est très particulier, un peu vieillot si je devais trouver un seul adjectif pour le qualifier (accentué par la texture du papier choisi par Glénat). Mais il ne s’agit pas d’un point négatif, bien au contraire ! Si vous regardez attentivement la première case ci-dessous, vous remarquez que chaque parcelle de celle-ci est « pigmentée », même quand il s’agit d’un « simple » fond unicolore. Cela confère une dimension supplémentaire et provoque, du moins chez moi, une immersion totale et immédiate où il ne m’est pas venu une seule fois à l’esprit qu’il puisse s’agir d’une fiction. Je suis conquis !
Là où le bas blesse, c’est au niveau de l’intrigue. Le passionné d’apnée que je suis est totalement de son élément, et je prends un immense plaisir à suivre les aventures de ce jeune protégé des dieux qui se laisse dans le pari fou de suivre un vieillard afin de battre l’un des records les plus dangereux en ce monde. Toutefois, il faut noter les nombreuses incohérences du scénario, ou du moins les trop nombreux « trous » dans l’intrigue. Les événements s’enchaînent à très grande vitesse sans que l’on ne parvienne à comprendre la logique ni même les objectifs des personnages. Et je pense qu’un lecteur qui ne connait par l’univers de la plongée (sous-marine et apnée) ne parviendra peut-être pas à s’immerger dans un monde qui manque d’autant d’explications.
Ne connaissant rien à ce monde, je pense que ce n’est pas pour moi, mais c’est chouette que ce manga t’ait permis de concilier passion des livres et amour de l’apnée, malgré les incohérences.
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