Synopsis :
Michi a 32 ans. Sa relation avec son mari n’est pas mauvaise mais une seule chose fait défaut : cela fait 2 ans qu’ils n’ont plus de relations sexuelles. Lors d’une soirée entre collègues, elle se confie à l’un deux.
Makoto a le même problème mais c’est sa femme qui ne semble plus avoir de désir pour lui…
Pouvoir en parler permet à Michi de reprendre espoir et de se lancer dans la reconquête de son mari…
Je suis très surpris de découvrir un livre qui s’intéresse à la femme comme étant un être humain doué des mêmes sentiments que les hommes. Je m’explique. Dans la majorité des cas « entendus », ce sont les mâles qui se plaignent que leur tendre moitié ne se donnent pas sexuellement à eux assez souvent. Il est alors surprenant, quoique logique et normal, que ce soit également le cas du sexe opposé, bien plus réservé et donc moins « visible ».
Ne vous méprenez pas, il s’agit d’une merveilleuse surprise, même si c’est incroyablement triste que ce genre d’oeuvre étonne. La preuve que l’égalité prônée de tous est une belle hypocrisie générale. Cette série met le doigt sur des sentiments auxquels notre société est peu habituée.
Je me suis rapidement attaché à cette jeune femme qui, avant de se confier à un collègue, m’a dévoilé inconsciemment tous ses secrets et les sentiments à l’égard de son déchet de mari. Elle m’a apporté une vision différente d’un couple qui me semblait avoir disparu des radars depuis plus d’un demi-siècle. J’aurais bien voulu voir mon grand-père exiger un plat plus sophistiqué à ma grand-mère, cela m’aurait valu une belle tranche de rire 🤣.
Ce premier volume remet en doute mes certitudes que les hommes sont des parfaits gentlemen qui mettent tout en oeuvre pour traiter leur compagne le plus respectueusement possible. Il est très naturel, chez moi, que je fasse la cuisine (alors qu’elle cuisine très bien !!), mais aussi le ménage, m’occuper des enfants, faire les courses… Et je ne le fais même pas par amour, mais parce que je respecte ma compagne au même titre qu’un autre être humain (je l’aime aussi 😉).
Ce premier tome pousse donc à la réflexion et fait bien prendre conscience que le fait d’avoir des seins semblent être synonyme d’avoir hérité de pouvoirs surhumains tandis que d’être doté d’un ver bien pendant confère le droit d’être fainéant.
Je suis subjugué par la finesse des dessins. La mangaka reproduit, avec une grande fidélité les émotions de cette jeune fille en pleine détresse. On ne pourra regretter qu’une chose, l’absence totale des décors qui auraient pu accentuer l’authenticité de l’oeuvre.
Ma note pour cette lecture : 20/20