Yawara ! T.1 – Naoki Urasawa

Auteur : Naoki Urasawa
Éditions : Kana
Genre : Manga / Seinen
Année de publication : 2020
 

Synopsis :

Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline.

Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions.

Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!

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Introduction :

Véritable virtuose de la narration et du découpage, Naoki Urasawa est aujourd’hui un auteur incontournable de la sphère manga. Avec son thriller « Monster » et son hommage à Tezuka « Pluto » (pour ne citer que des titres parus chez nous), l’auteur a indéniablement contribué à l’essor du seinen auprès du public francophone au fil des années.

Plus récemment, nous avons eu l’opportunité de vous proposer sa nouvelle série « Asadora! » dont vous pouvez d’ailleurs lire le chapitre 1 si ce n’est déjà fait.

Et pourtant, malgré les succès et cet accès presque total au catalogue de l’auteur, un titre est resté absent en France. Et pas n’importe quel titre, puisque ce chaînon manquant est en réalité celui qui a propulsé la carrière de l’auteur au Japon, à la fin des années 80. Ce titre, vous l’avez deviné, c’est « Yawara! ».

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Quelques mots sur la série :

Initialement prévu en juillet 2020 chez nous, pour faire écho aux Jeux Olympiques de Tokyo, le tome 1 de Yawara a été repoussé au 18 septembre. Mais après tant d’années d’attente, ce n’est pas deux petits mois qui vont gâcher notre plaisir ^^

Dans les grandes lignes, Yawara! est un manga de sport doublé d’une comédie romantique. Cependant le mangaka n’a pas manqué d’ajouter une touche très personnelle à cette formule bien connue du grand public. En effet, dans ce genre bien précis, le temps s’écoule souvent de façon assez abstraite, alors que ce récit propose une réelle évolution du personnage principal, de ses 16 ans jusqu’à ses 22 ans.

Le manga est pensé comme un feuilleton télé, ce qui se traduit par des chapitres qui se suffisent à eux-même tout en poussant le lecteur dans sa lecture grâce à une trame de fond intéressante. Au fil des tomes, le récit évolue lui aussi, en traitant le thème du Judo de façon de plus en plus sérieuse.

Fait assez amusant, le succès de Yawara! est tel au Japon lors de sa publication (entre 1987 et 1993) que le Judo connaît une hype sans précédent. A cette même époque, la judoka japonaise Ryoko Tamura enchaîne d’ailleurs les victoires internationales, ce qui lui vaudra le surnom de « Yawara-chan » auprès du public 🙂

Infos pratiques :

– Série complète en 20 tomes
– 300 pages en moyenne
– Contient les pages couleur
– Vernis sélectif sur les jaquettes
– 4 tomes à paraître en 2021

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Honte à moi ! Je ne connaissais pas Naoki Urasawa. Sans savoir qu’il était l’un des mangakas les plus prolifiques de tous les temps, j’ai immédiatement été séduit par cette magnifique couverture du premier volume des éditions Kana. Ces dernières ont fait le choix de proposer un format très atypique, mais surtout très inhabituel pour une publication en français, dans l’univers littéraire qui privilégie le profit au détriment de la qualité. Ce premier volume dénote, en effet, avec les standards du genre. Livre plus grand, jaquette de très belle facture, mais surtout plus de 300 pages.

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Après quelques pages seulement, je suis tombé sous le charme de cette intrigue assez simple, mais qui m’a bien fait comprendre que cette oeuvre de 1987 n’a absolument pas vieilli et paraîtra, pour beaucoup de lecteurs, pour une série très actuelle se basant sur des problématiques de notre quotidien des années 2020. Pression familiale, abnégation sportive, valeurs familiale, quête de son identité, rébellion à l’adolescence, … Rien ne manque pour conférer à cette intrigue vieille de 33 ans une visibilité qu’elle aurait mérité il y a bien des années.

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Malgré de nombreuses culottes apparaissant dans les cases, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre le quotidien de cette jeune fille promise à se faire un nom dans le monde du judo alors qu’elle ne pense qu’à une seule chose, être une jeune comme les autres, faire du shopping, aller au cinéma, mais surtout avoir un petit copain.

Cette mise en scène est réalisée tant avec sérieux qu’avec beaucoup d’humour. Les personnages sont tous très attachants et j’espère que Yawara continuera à clamer haut et fort sa volonté d’indépendance tout en espérant secrètement qu’elle se lance à corps perdu dans un sport que je n’affectionne habituellement pas, le judo.

Comme je vous l’ai déjà dit, je ne connaissais absolument pas le mangaka, son oeuvre encore moins et je souhaite conserver cette part du mystère afin de découvrir son oeuvre sans la moindre influence extérieure. Yamara est-il un manga de sport ou tout simplement un manga « Feel Good » ? J’ai sincèrement hâte de découvrir le prochain volume tout en regrettant déjà de ne pas avoir attendu quelques mois de plus avant de commencer une série dont je suis, déjà, totalement accro.

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Un jour, tu recevras le prix d’Honneur de la nation !

Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de fois où j’étais plié de rire à la lecture de la citation qui précède. Cet humour, véhiculé par l’abnégation du grand-père de faire de sa petite fille une championne olympique, est vieillot, simple, basique… C’est tout que j’aime, de la légèreté sans filtre.

Ma note pour cette lecture : 18/20 

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