Je vous retrouve aujourd’hui pour un rendez-vous livresque qui me plait déjà beaucoup, Journal de bord.
Le principe est simple. Il s’agit de vous présenter en quelques lignes, sous la forme d’un journal intime, mes réflexions au sujet d’un livre qui ne se prête pas à une chronique « classique » (format inadéquat, peu de choses à dire, soucis d’éviter les répétitions…)
J’apprécie beaucoup cette nouvelle collection des éditions Nobi Nobi qui souhaitent, à travers un format manga, proposer la découverte de grandes figures historiques de manière relativement objective.
Les dessins sont sublimes et sont un véritable régal pour les yeux. Les quelques pages en couleurs permettent une immersion totale au coeur d’un territoire qui, finalement, n’a pas beaucoup changé ces 2000 dernières années.
Toutefois, Cléopâtre était-elle un bon choix pour faire partie des « grands noms de l’histoire » ? Sa vie est, en effet, assez monotone et principalement marquée par la volonté de donner des enfants à ceux qui gouvernent le monde et qui risquent donc de détruire sa tendre Egypte.
Est-ce suffisant pour lui dédier un manga ? La réponse est directement donnée par les éditions Nobi Nobi : NON ! Le livre ne contient que 160 pages dont 20 sont dédiées à du texte explicatif (ci-dessous) et 10 autres à des pages blanches (agrémentées de quelques motifs). Après cette lecture, Cléopâtre VII (saviez-vous seulement qu’elle était la 7ème du nom ?) ne semble pas avoir eu une vie suffisamment importante pour être reconnue comme étant un grand personnage historique.
Est-ce un choix volontaire des éditions de condenser autant cette vie ? Ou bien est-ce le constat que Cléopâtre n’est rien d’autre qu’une femme usant de son physique pour sauvegarder les richesses de l’Egypte ?