Je vous retrouve aujourd’hui pour un rendez-vous livresque qui me plait déjà beaucoup, Journal de bord.
Le principe est simple. Il s’agit de vous présenter en quelques lignes, sous la forme d’un journal intime, mes réflexions au sujet d’un livre qui ne se prête pas à une chronique « classique » (format inadéquat, peu de choses à dire, soucis d’éviter les répétitions…)
Shoya Ishida, habitant à Ōgaki dans la préfecture de Gifu, vit en combattant l’ennui par les jeux les plus insensés qui lui viennent à l’esprit. Un jour, Shoko Nishimiya rejoint sa classe d’école primaire et essaie de s’y faire une place, mais cette dernière est atteinte de surdité et va causer quelques soucis à ses camarades, ce qui va permettre au jeune Shoya de s’occuper en profitant des faiblesses de celle-ci. Mais tout cet amusement se retournera contre lui. Une fois lycéen, Shoya, qui décide de revoir une dernière fois Shoko pour s’excuser, va finalement se rapprocher d’elle à travers la langue des signes.
Il ne s’agit pas de meilleurs dessins. Il ne s’agit pas du meilleur scénario. Mais cette licence me procure de très belles émotions grâce à cette authenticité unique qui la caractérise. J’ai, en effet, de plus en plus d’affection pour cette héroïne (dans tous les sens du terme) qui parvient, même dans l’adversité, à garder espoir que son handicap est une force et sera, un jour, accepté de tous comme une normalité.
J’ai d’ailleurs appris qu’il existe une adaptation animée sous la forme d’un film de près de 2h10. Je vous laisse admirer la bande-annonce officielle qui, j’en suis convaincu, vous déroutera à plus d’un niveau.
Ce quatrième tome en dévoile bien moins que les précédents où l’on s’étonne que la révélation que nous attendons tant n’est toujours pas arrivée. Les personnages se dévoilent, nous émeuvent, nous font rire et parfois verser une larmichette tout en ayant cette facilité à s’immerger de notre vie de lecteur que cela en devient déroutant.
Il s’agit d’un merveilleux manga à mettre entre toutes les mains de ceux qui ne comprennent pas que tous les êtres humains sont égaux et ont tous, sans aucune exception, le même destin.