Synopsis :
Alexandrine a dix-sept ans et sa leucémie la condamne. Dès le début de l’été, elle fait ses adieux, tournant le dos à cette vie qu’elle n’aura bientôt plus. Sauf que les choses ne se passent pas comme prévu.
Ce que son médecin appelle une guérison spontanée surprend tout le monde mais surtout, Alexandrine est terrifiée. Il va falloir recommencer. Tout recommencer. Le lycée, les amis, tout repart de zéro, même sa famille qui ne s’y était pas préparée.
Ce qui devrait être fantastique devient alors une épreuve démentielle.
Entourée de ses nouveaux amis, et aussi de Val, un élève rencontré en sport, Alexandrine va devoir apprendre à survivre, revivre et enfin vivre tout court. Une tâche banale pour n’importe qui. Oui mais voilà, Alexandrine n’est pas n’importe qui.
En embarquant dans cette intrigue, j’étais convaincu d’être touché en plein coeur. Sans avoir été moi-même touché par de graves maladies au cours de ma jeune vie, ces dernières n’ont pas épargnées certains de mes proches. J’étais très craintif à l’entame de ce roman tant j’avais peur de ne pas « retrouver » cette émotion qui m’a régulièrement accompagnée ces 33 dernières années. J’espérais, et c’est bien pire encore de l’avouer par écrit, que Clélie Avit se plante royalement. Qu’elle ne parvienne pas à mettre des mots sur des émotions si particulières tant elles blessent et touchent un point enfoui au plus profond de l’âme.
Le premier chapitre m’a beaucoup touché. L’auteure est parvenue à donner vie aux émotions de son héroïne. J’ai même été dévasté lorsqu’Alexandrine baisse les bras et accueille la mort les bras ouverts (sans pour autant l’accepter), mais surtout par son authenticité. Cette dernière ne fait pas que rendre son histoire « crédible », mais donne vie à cette jeune fille de 17 ans qui semblait avoir atteint la dernière étape de sa vie.
Sans vouloir mettre en avant mon passé, l’un de mes plus proches parents est également un grand miraculé de la vie. A plusieurs reprises, et pour des raisons très différentes, il nous a été demandé de lui faire nos adieux. Ce roman m’a donné l’impression de revivre ses moments où l’espoir devient la réalité à laquelle tous les hypocrites avaient tourné le dos. Je suis impressionné par la plume de l’auteure qui ne semble faire aucun effort particulier. Alors oui, les très nombreuses fautes d’orthographe entravent la lecture assez régulièrement, mais n’enlève rien à l’authenticité du récit et des personnages.
Que moi, j’avais autre chose à faire de la mienne et qui si elle voulait desserter sur des pensées aussi pourries, elle pouvait essayer l’asile psychiatrique. Que là-bas, il y avait sûrement de quoi faire et qu’en plus, les gens étaient vivants.
J’ai également beaucoup aimé la totale absence de justifications dans les actes de l’héroïne (avant la rémission), mais aussi de l’attitude des personnages secondaires. En 2021, il est encore nécessaire d’expliquer que le harcèlement c’est mal, au même titre que la médisance, la moquerie ou même encore le rejet de la différence. Et même si cela semble absurde pour beaucoup d’entre nous, j’étais totalement conquis par l’univers mis en place par Clélie Avit et par les nombreux personnages qui n’ont jamais eu de pensées négatives à l’égard de cette fille qui insulte ses enseignants, moins encore au sujet de sa maladie.
Ma note pour cette lecture : 18/20 Cette note est personnelle et ne correspond pas à mon évaluation en tant que Jury des lecteurs Librinova.