Synopsis :
Maintenant qu’il est élève de l’académie Totsuki, Sôma intègre le dortoir de l’étoile Polaire où il fait la rencontre de nouveaux camarades aussi excentriques que lui.
Les véritables hostilités s’apprêtent à commencer, de même des premiers duels de cuisine dont les enjeux peuvent se révéler importants.
La couverture de ce deuxième volume (sous la jaquette) n’augurait rien de bon. En effet, elle nous dévoile une jeune fille en plein extase les seins débordant… Comment peut-on être assez tordu pour associer la nourriture à la pornographie ? Les japonais sont-ils donc véritablement accro au sexe ? Toutefois, au fur et à mesure des allusions sexuelles, on comprend mieux qu’elles ne sont que le reflet des effets d’émotions véritables ressenties à travers l’un de nos sens le plus puissant, le goût et qu’elles n’altèrent en rien l’exceptionnalité de cette série.
Les dessins sont bluffants. En effet, les blancs sont quasiment absents tant les personnages et les décors sont précis, parfaitement proportionnés et n’encombrent pas inutilement les planches. Malgré l’absence de couleurs (Ha Ha Ha), on se représente parfaitement les scènes et bien plus encore les différents plats concoctés par les personnages.
Le lecteur ne peut que s’identifier à Soma, le personnage principal, plus encore à une époque où l’on doit quotidiennement prouver à l’humanité que l’argent, les possessions, les relations et les origines ne peuvent réellement définir les vraies valeurs d’un individu. Il s’agit d’un gamin simple, provenant d’un quartier pauvre et sans aucune expérience de « qualité » qui se confronte à des garçons et filles prétentieux, riches et qui n’ont jamais rencontré la moindre difficulté dans leur vie. Cette série est une belle leçon de vie où les plus faibles sont souvent les plus forts à bien d’autres niveaux.
J’apprécie énormément la volonté des auteurs de proposer des scénarios parallèles à l’intrigue principale et plus précisément les « Duels de chefs ». Quelle merveilleuse idée de pouvoir opposer des personnages autour d’une épreuve de cuisine qui est nettement plus rapide qu’une émission de Top Chef 😉.
Je regrette, une fois encore, que plus de 10 pages sont consacrées en fin de volume afin de présenter les autres manga de la maison d’édition. Un peu comme si leurs licences n’étaient pas suffisamment « bonnes » pour être appréciées sans aucune incitation.
Les points positifs
- Une intrigue principale addictive.
- Les auteurs abordent des sujets actuels qui placent l’humain en haut de la chaîne de l’hypocrisie.
- Quelques touches d’humour parfaitement maîtrisées.
- Les intrigues secondaires permettent de découvrir les personnages secondaires progressivement.
Le point négatif
- Trop de « publicités » en fin de volume
Ma note pour cette lecture : 19/20
Le Parfum des Mots - Manga Berugi 