Je vous retrouve aujourd’hui pour un rendez-vous livresque qui me plait déjà beaucoup, Journal de bord.
Le principe est simple. Il s’agit de vous présenter en quelques lignes, sous la forme d’un journal intime, mes réflexions au sujet d’un livre qui ne se prête pas à une chronique « classique » (format inadéquat, peu de choses à dire, soucis d’éviter les répétitions…)
Shoya Ishida, habitant à Ōgaki dans la préfecture de Gifu, vit en combattant l’ennui par les jeux les plus insensés qui lui viennent à l’esprit. Un jour, Shoko Nishimiya rejoint sa classe d’école primaire et essaie de s’y faire une place, mais cette dernière est atteinte de surdité et va causer quelques soucis à ses camarades, ce qui va permettre au jeune Shoya de s’occuper en profitant des faiblesses de celle-ci. Mais tout cet amusement se retournera contre lui. Une fois lycéen, Shoya, qui décide de revoir une dernière fois Shoko pour s’excuser, va finalement se rapprocher d’elle à travers la langue des signes.
Je suis tombé sur ce shōnen un peu par hasard pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait de la seule collection complète de moins de dix volumes de ma librairie et que je voulais débuter ma « folie manga 2021 » par une intégrale…
Les différents sujets abordés par l’auteur sont très actuels et devraient être davantage mis en avant dans nos écoles où trop nombreux sont les enseignants belges (surtout à La Louvière, IMP) qui n’hésitent pas à se moquer ouvertement des élèves pour se payer une bonne tranche de rigolade (Coucou Monsieur Vincent 👋 Comment se passe la persécution de Mickaël ?).
Les dessins ne constituent pas vraiment la force de ce manga. En effet, les traits semblent hésitants, les cases sont souvent dénuées d’un arrière-plan et les émotions sont assez mal représentées… Et pourtant, il s’agit de l’une de mes meilleures découverte en cette année 2021.
Le sujet est d’une telle force, tellement bien abordé en toute simplicité et criant de vérité que l’on prend pleinement conscience du parcours si complexe d’une personne considérée comme « différente » par nombreux de nos abrutis de concitoyens. Je me pose sérieusement cette question : « A moins d’être un gros débile, comment est-il possible de rabaisser une autre personne car elle présente un handicap ?«
Si je devais porter une réserve à ce premier volume, c’est le manque de repères chronologiques où les années passent à une vitesse folle dans les 10 dernières pages. Je me demande comment l’auteur est parvenu à proposer six autres volumes par la suite.