Synopsis :
Allemagne, 1940. Pour assurer la pérennité de l’État nazi d’Adolf Hitler, treize enfants ont secrètement hérité de son ADN et ont été disséminés aux quatre coins de l’Allemagne. Le jeune Neun est le neuvième d’entre eux.
Mais lorsque Heinrich Himmler, haut dignitaire du Troisième Reich, décrète l’abandon du projet, une purge de ceux dont le sang est lié au Führer est lancée.
Neun ne pourra compter que sur Théo Becker, un soldat allemand lui servant de tuteur, pour le protéger. Une course-poursuite à travers une Europe en guerre s’engage…
Dans ce thriller historico-fantastique, l’auteur imagine une autre histoire dans l’Histoire : et si Hitler avait eu des enfants ? Et pas n’importe quels enfants ! Des enfants issus d’une expérience scientifique sur le génome humain, « créés » par insémination artificielle. Mais bien sûr, rien ne se passe comme prévu ! Treize enfants voient ainsi le jour mais seul un représente l’avenir du Reich de par ses capacités hors du commun ! Que faire des douze autres ? L’élimination est la seule option envisagée… S’en suit une course-poursuite avec des personnages aux personnalités puissantes happés dans une spirale infernale qui luttent pour leur survie face à des hordes de soldats SS entraînés à tuer sans poser de question !
Le trait vif, puissant et charbonneux de l’auteur dépeint à merveille cette époque sombre et violente. Richement documenté, le scénario de cette uchronie tient d’ailleurs en de nombreux détails tels que les décors, les villes, les modes vestimentaires… et lorsqu’au détour du scénario, des personnages tristement connus de notre histoire tels que Heinrich Himmler, Joseph Goebbels ou Adolf Hitler font leur apparition, l’auteur déploie tout son art pour faire revivre ces figures du passé !
J’ai longtemps hésité à écrire les lignes qui suivront. Je ne me sentais pas autorisé à parler de l’histoire la plus tragique de l’histoire de l’humanité, surtout qu’il s’agit de « mettre en avant » les pires tyrans qui ont existé sur notre planète. Et pourtant, à l’image du mangaka, il me semble indispensable de parler de cette période autrement afin que tous prennent conscience de ce que l’homme peut faire à partir d’idéaux biaisés par la toute puissance accordée à un seul être vivant.
Cette lecture m’a totalement bouleversée et je ne suis pas parvenu à retenir mes larmes. L’auteur est arrivé, avec une horrible facilité, à m’immerger auprès de personnages abominables qui n’hésitaient pas à tuer de sang froid pour le « bien commun ». L’immersion était telle que j’avais l’impression d’être témoin de scènes insoutenables sans pouvoir intervenir (et à m’en vouloir de ne rien pouvoir faire).
Les dessins sont froids et proposent des personnages aux traits durs à glacer le sang. Ils accentuent davantage cette sensation d’être en présence de tyrans prêts à anéantir le lecteur s’il ne partage pas leurs idéologies.
Très septique avant d’entamer ma lecture, je me suis totalement laissé emporter par l’histoire de ce jeune garçon qui ne demande qu’une chose, vivre pour ses propres rêves indépendamment de ses origines. Il s’agit d’un premier volume introductif qui laisse énormément de questions sans réponses. Et pourtant, ce n’est pas l’impression qui ressort après la lecture de la dernière page tant il est essentiel de découvrir cette série avec parcimonie si l’on ne veut pas sombrer dans les atrocités commisses et qui, aujourd’hui encore, sont soutenues par des personnes ignorantes et sans la moindre émotion humaine.
Et quelle lecture ! Cette claque que l’on se prend en plein visage ! C’était juste incroyable ! Le cercle des libraires disparues
Ce premier tome de NeuN est une excellente introduction à un monde uchronique nazi qui colle des frissons d’horreur. L’auteur envoie du lourd dès le début. Son récit est pêchu, rythmé et violent à souhait. Les blablas de Tachan
Ma note pour cette lecture : 20/20