Synopsis :
L’Empereur Basam-Damdu du Tibet dit « Royaume Jaune » a conquis le monde avec son armée. Il règne désormais en Maître absolu !
Cependant, les britanniques n’ont pas dit leur dernier mot, et le capitaine Blake et le professeur Mortimer doivent rejoindre une base secrète anglaise pour mettre en action une curieuse machine du nom de l’Espadon, qui pourrait permettre de mettre fin à la suprématie de l’empereur du Tibet.
Mais leur voyage risque d’être long et parsemé d’embûches, surtout que le colonel Olrik, soldat à la solde de l’empire jaune, est au courant de l’existence de l’Espadon, et aimerait s’emparer des plans de cet engin afin d’avoir les grâces de l’Empereur, ou pour des fins personnelles. Quelles que soient l’utilisation qu’il en fera, il est particulièrement déterminé à récupérer ces plans si secrets !
Mon avis :
En 2001, alors que je n’avais que 14 ans, j’ai réalisé mon premier et unique caprice auprès de ma grand-mère à la vue du coffret de l’intégrale de Blake et Mortimer que je lui ai obligé de m’acheter. J’ai finalement attendu 19 ans avant de lire le premier tome de cette saga mythique.
Il s’agit, sans aucun doute possible, d’une bande dessinée très riche en texte qui occupe, bien souvent, bien plus d’espace que la majorité des cases. Et c’est un vrai bonheur de pouvoir se plonger dans une sorte de roman-BD où le narrateur n’hésite pas, à l’aide des phylactères carrés, à décrire les actions lorsqu’il est impossible de placer un dialogue. La bande dessinée devient alors « vivante » au point de se croire aux côtés de Blake et de Mortimer.
Les toutes premières pages introduisent le contexte des trois premiers albums avant de se lancer dans une succession de rebondissants tous aussi impressionnants les uns que les autres. Nous sommes complètement plongés dans cette course contre la mort de nos nouveaux héros préférés et tellement atypiques. J’ai beaucoup apprécié ce côté « humour anglais » dans les moments les plus tragiques où l’utilisation d’expression anglaise apportent du relief à un texte déjà très riche.
Alors que cette bande dessinée a déjà plus de 70 ans, je suis bluffé par une vision aussi négative et visionnaire du futur par Edgar P. Jacobs. Il nous propose de vivre, en avant première, à ce que l’on pourrait assimiler à « la troisième guerre mondiale » avec un tel réalisme que je me suis mis à angoisser plus d’une fois à la vue de certaines planches en me disant : « Et si cela arrive vraiment un jour ? ».
Alors que je m’attendais à un premier tome en format « One Shot », l’auteur propose un cliffhanger qui pourrait lui valoir la palme de l’auteur le plus sadique 70 dernières années. Si vous souhaitez commencer cette magnifique série, assurez-vous d’être en possession des trois premiers albums sous peine d’être confronté à l’envie irrésistible de connaître la suite du premier tome.
La bande dessinée est d’une très grande qualité visuelle où le choix d’un papier mat et épais permet d’accentuer l’authenticité des actions qui se déroulent sous les yeux des lecteurs.
Les points positifs
- Des rebondissements qui se succèdent les uns après les autres sans aucun temps mort.
- Une intrigue passionnante.
- L’utilisation d’un narrateur qui apporte des précisions sur les actions des personnages.
- L’utilisation d’un papier mat et épais.
- Un cliffhanger à couper le souffle.
Ma note pour cette lecture : 20/20
Je regrette ne pas avoir ouvert cette magnifique intégrale que 19 années après l’avoir reçu en cadeau tant je suis subjugué par la plume et le dessin d’Egar P. Jacobs. J »ai hâte de pouvoir me plonger dans la suite des aventures de nos deux héros en espérant que le deuxième tome nous réserve un cliffhanger tant aussi étouffant que le premier.

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