Synopsis :
Au large de la Patagonie une baleine blanche est chargée de protéger les morts mapuches puis, lorsque la fin des temps sera venue, de guider toutes les âmes au-delà de l’horizon. Tout est prévu et écrit dans le temps des mythologies.
Cependant l’homme vit dans un monde où tout bouge et, au xixe siècle, la chasse à la baleine se développe. La baleine blanche va devoir défendre son monde immobile contre ces prédateurs, en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab. Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature.
Luis Sepúlveda nous raconte cette histoire du point de vue de la baleine blanche qui nous explique comment elle vit et s’intègre dans l’ordre du monde, ce qu’elle découvre des hommes, sa mission secrète, puis sa guerre et les mystères qu’elle protège. Enfin, c’est la mer qui nous parle.
Mon avis :
Luis Supulveda nous propose une nouvelle très poétique et qui touche le lecteur en plein coeur. Avec un minimum de culture générale, ce dernier est parfaitement conscient de l’utilité de la baleine au XIXè siècle et l’on apprend vraiment rien de « nouveau ». Toutefois, l’auteur nous immerge dans un point de vue inédit, celui d’une baleine ayant réellement existé, Mocha Dick.
On prend, alors, un peu plus conscience de cette chasse insensée à un animal qui peuple nos océans depuis la nuit des temps (ou presque) où l’homme n’avait pas encore conscience de son égoïsme dévastateur pour les autres espèces. Saviez-vous que les baleines ont des émotions ? Savez-vous qu’un baleineau mort est transporté dans la gueule d’une autre baleine afin de s’assurer qu’il coule et rejoindre les profondeurs ?
Par contre, je suis allé jeter un coup d’oeil à la version originale du roman (ci-dessous) et le constat est sans appel ! La maison d’éditions française n’a pas souhaité conserver l’authenticité du livre en abandonnant les illustrations originales. Ces dernières sont sublimes, peintes et donnent un réel plus à cette nouvelle de Luis Supulveda. Quelle grosse déception de les remplacer par des dessins de très mauvaise qualité (ci-dessus) et qui ne rendent pas service à un magnifique texte.
Je ne suis pas non plus fan de cette maison d’éditions qui « se contente » de traduire des romans (de l’espagnol) en français sans proposer des textes originaux dans l’espoir de se trouver la perle rare qui remplira les caisses en fournissant le moins d’efforts possibles et sans réels investissements (la traduction est réalisée par l’éditrice elle-même).
Les points positifs
- Une nouvelle poétique.
- Une plume enchanteresse qui nous entraîne dans un voyage original.
Les points négatifs
- Les illustrations
- On achète les droits, on publie ! Aucun soin pour proposer un contenu « annexe » de qualité.
Ma note pour cette lecture : 18/20
Malgré une incompréhension quant à cette volonté de l’éditrice de « rabaisser » la qualité de l’ouvrage, je me suis laissé être agréablement surpris par une nouvelle poétique nous proposant une immersion totale dans l’esprit d’une baleine 🐋.
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Merci pour ta chronique ! Je l’attendais avec impatience, ayant vu que tu avais achevé ta lecture sur Livraddict ! ça me confirme dans mon envie de l’acheter et de le lire ! Cependant, je trouve ça tellement dommage pour les illustrations originelles qui ont l’air vraiment sublimes ! C’est dommage qu’ils ne les aient pas gardées, oui
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Il s’agit d’une magnifique histoire racontée avec une grande émotion où l’on n’en ressort pas vraiment « indemne ».
C’est en effet bien dommage pour les illustrations qui étaient sublimes.
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Je viens de le lire. Quel dommage de ne pas avoir les illustrations originales !
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