Les psy, tome 22 : Vive la retraite ! – Bédu et Cauvin

Auteurs : Raoul Cauvin et Bédu (Bernard Dumont)
Éditions : Dupuis
Genre : Bande dessinée
Année de publication : 2019
 

Synopsis :

Le cabinet du docteur Médard est comme toujours le lieu de rencontre des personnes les plus farfelues que la Terre puisse porter.

Mais ce sera la dernière fois, car après des années de bons et loyaux services, il est bien décidé à prendre sa retraite. Il est prêt à tourner la page et à profiter d’un repos bien mérité.

Un dernier album qui vient clôturer une série incontournable du journal Spirou. Imaginée en 1992 par Cauvin et Bédu et publiée pour la première fois en album en 1994, elle se termine après 25 années de rires.

Mon avis :

C’est en préparant ma wishlist de Noël (personne ne sait jamais quoi m’offrir !!!) que j’ai ajouté ce 22ème album de la bande dessinée Les Psy. Cette dernière m’a accompagné ces vingt-cinq dernières années et c’est avec un certain plaisir que je me lance dans cette nouvelle lecture, la toute dernière de la série.

Malgré mon étonnement à la lecture du titre très révélateur, on ne peut pas être surpris de l’arrêt de la série dont la qualité est nettement en dessus de ce qu’elle était il y a encore quelques années. L’essoufflement était-il évitable alors que les auteurs proposent toujours le même scénario ? Comment faire vivre une bande dessinée quand son dessinateur ne prend aucun plaisir à dessiner les décors répétitifs ?

Pire encore, on ressent de la par de Raoul Cauvin, qui n’a pas apprécié la décision de Dupuis d’interrompre « sa » série, un réel manque d’implication où il préfère se moquer ouvertement de ses lecteurs. Etait-il nécessaire d’utiliser de tels mots savants pour ensuite en donner l’explication comme si nous étions des imbéciles ignorants ?

Malgré une volonté de proposer des situations les plus absurdes les unes que les autres et qui font réellement rire le lecteur, je n’ai pas apprécié que Raoul Cauvin, à travers le psy que nous connaissons tous, considère les patients avec une pathologie comme ayant des caprices d’enfants gâtés.

Toutefois, il s’agit d’un album qui nous prépare progressivement à dire adieu à ce psychologue incompétent qui, nous l’espérons tous, parviendra dans son nouveau projet d’élever des chèvres.

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Les gags peuvent se montrer hilarants, plus particulièrement quand on parvient à s’identifier à l’une ou l’autre des situations présentées.

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J’aurais toutefois aimé une plus grande implication du dessinateur Bédu dans cette série ou plus particulièrement dans ce tout dernier album. On ressent un réel manque de symbiose entre les deux auteurs où l’on vient à se demander s’il s’agit d’un projet commun ou d’un projet de deux personnes assemblé ensuite.

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C’est effectivement le dernier album du docteur auquel je participerai. Le personnage se lancera très probablement dans de nouvelles aventures, comme on le découvre dans la dernière histoire : profiter de sa retraite tout seul dans son coin, et donc sans ses auteurs. (Bédu)

 

Depuis le début de mon travail en tant qu’auteur, seuls les chiffres de vente influent sur la destinée de mes albums. Avant, Charles Dupuis vous appelait, la larme à l’œil, pour vous expliquer la situation, comme le faisait Philippe Vandooren ; maintenant, on nous met devant l’écran de l’ordinateur… C’est peut-être dur, mais c’est ainsi dans tous les sociétés : les chiffres ne sont plus là, la courbe démontre que les ventes ne suivent plus… Comme un boxeur, j’accepte la défaite, mais j’ai de la peine au cœur. À un moment, j’ai cru que j’étais en dehors du coup, mais je vois en regardant autour de moi que c’est pareil chez les autres. La bande dessinée est en chute libre, car les jeunes ne lisent plus, même les libraires s’en plaignent et mettent la clé sous la porte… (Cauvin)

Les points positifs

  • La simplicité des dessins qui rassurent les adeptes de la série.
  • Une fin de série bien pensée même si l’on regrette le choix final du personnage.

Les points négatifs

  • Album « en dessous » de ce que l’on avait l’habitude de lire ces dernières années.
  • Prétention de Raoul Cauvin et rabaissement des connaissances du lecteur.
  • Manque de collaboration entre les auteurs où la distinction entre le texte et le dessin est flagrante.

Ma note pour cette lecture : 12/20 

On ne peut qu’être déçu de ce vingt-deuxième album et pas uniquement parce qu’il s’agit la fin d’une très belle aventure. Alors que l’on était habitué à des albums sans prétention, les auteurs ne sont pas parvenus à collaborer une toute dernière fois pour proposer un album à ce magnifique duo. Raoul Cauvin n’a pas apprécié les directives de Dupuis et cela se ressent dans cet album.


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