La boîte à musique, Bienvenue à Pandorient – Gijé / Carbone

Auteurs : Jerôme Gillet (Gijé) et Bénédicte Carboneill (Carbone)
Éditions : Dupuis
Genre : Bande dessinée
Année de publication : 2018
 

Synopsis :

Pour son huitième anniversaire, Nola, petite fille espiègle, reçoit de la part de son père Martin la boîte à musique de sa mère, Annah, récemment décédée. Cette boîte est un symbole pour la petite fille, mais très vite, la fillette croit voir des signes de vie à l’intérieur.

Oui, elle ne rêve pas : quelqu’un lui fait signe et lui demande de l’aide.

Dès lors, en suivant les instructions d’Andréa, la fille de la boîte à musique, Nola rapetisse, entre dans la boîte et découvre le monde de Pandorient, un monde incroyable…

Le temps presse cependant, car Mathilda, la mère d’Andréa et de son frère Igor, est gravement malade… Que lui arrive-t-il ? Aurait-elle été empoisonnée ? L’eau serait-elle contaminée ?

Rapidement, les soupçons se confirment.

Mon avis :

Cela fait déjà plusieurs fois que j’entends parler de cette bande dessinée sans vraiment m’y intéresser, non pas pour mon amour des romans (j’adore lire des BDs) mais plutôt pour une peur d’apprécier cette toute nouvelle série au point d’être trop impatient à l’idée d’attendre la suivante. Mais alors que j’attends la publication du 5ème album d’une série, j’ai complètement changé d’avis lorsque j’ai feuilleté ce premier tome et suis tombé sur cette illustration :

Planche 4

Les illustrations sont sublimes et que l’on prend plaisir à contempler dans les moindres détails. J’apprécie particulièrement quand elles sont sombres et dans des lieux clos (chambre, grenier, …) rendant l’immersion encore plus impressionnante qu’elle ne l’est déjà. Gijé a cette facilité à transmettre les émotions des personnages en si peu de détails que cela en devient déroutant. Lorsque Nola verse quelques larmes à l’évocation de sa maman disparue, j’ai ressenti un besoin irrationnel de partager ce deuil avec cette petite fille de 8 ans

Planche 2

Beaucoup de lecteurs comparent La boîte à musique à un Narnia des temps modernes de par l’apparition d’un monde mystérieux uniquement accessible à des enfants « innocents » et on ne peut pas leur donner totalement tort. Toutefois, Carbone et Gijé sont parvenus à rendre cette intrigue authentique et originale (unique) et ce dès le premier album alors qu’il s’agit d’un ouvrage « d’introduction ».

Les auteurs, dès la page 9, nous plongent dans Pandorient, ce monde merveilleux que nous aimerions tant connaître. Malgré cette immersion rapide dans cet univers créé de toute pièce, ils ne sont pas tomber dans le piège de la facilité ! L’intrigue reste très simple, sans réelles surprises et innovations grâce à cette judicieuse idée de laisser le temps à Nola de grandir dans son rôle d’héroïne alors que l’on a plutôt l’habitude d’un personnage qui débarque dans l’inconnu pour finir à sauver le monde 30 pages plus loin.

Ce n’est absolument pas le cas dans cette première aventure à Pandorient où l’héroïne apprivoise ce nouveau monde à son rythme et en étant visiblement paumée (autant que nous, lecteurs). J’affectionne beaucoup cette volonté de mettre le lecteur au niveau du personnage principal. Quitte à ne pas être le complice du narrateur omniscient, tant pis ! Les événements se dévoilent petit à petit et c’est un réel plaisir d’être aux côtés de Nola pour les assimiler au fur et à mesure.

Planche 3

Il suffit de jeter un coup d’oeil à cette planche (ci-dessus) pour constater que l’imperfection des cases et phylactères apportent une authenticité supplémentaire. Terminé les belles cases bien tracées à la latte ou encore les magnifiques bulles parfaitement ovales à l’image des grands classiques de la BD (Astérix, Tintin, Blake et Mortimer, …). Un régal pour les yeux des petits et des plus grands.

 

Pour finir de vous convaincre, voici une petite présentation des éditions Dupuis :

En bonus, un diaporama d’illustrations :

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Les points positifs

  • Une authenticité facilitée par un manque de bulles et cases « parfaites ».
  • Une douce intrigue pour permettre aux lecteurs d’apprivoiser ce nouvel univers à l’instar de l’héroïne.
  • Les illustrations sont sublimes et le cadré serré permet une immersion totale.
  • Une triptyque qui l’on a hâte de retrouver très rapidement.
  • La faible luminosité accentue l’immersion.
  • La couverture / L’objet livre.

Ma note pour cette lecture : 20/20  Coup de coeur !

Un véritable coup de coeur pour cette nouvelle BD au potentiel infini. C’est un véritable régal de plonger dans un univers fantastique à travers des illustrations exceptionnelles et une héroïne qui est d’une grande simplicité et authenticité.

N’hésitez pas à jeter un coup d’oeil à ces merveilleuses chroniques de cette BD :

11 commentaires

  1. Adlyn

    Je ne connais pas cette BD mais je suis charmée par le style de dessins ! Je ne suis pas très fan de cette tendance à toujours comparer les œuvres/artistes nouveaux avec des pré-existants, même si je comprends l’idée dans la comparaison à Narnia, je préfère en voir l’originalité propre.

    Aimé par 1 personne

    1. Le Parfum des Mots

      La comparaison à Narnia semble, en effet, évidente pour de nombreux lecteurs de cette bande dessinée. Toutefois, cette comparaison se limite à une vague similitude qui n’enlève rien à l’originalité de cette oeuvre extraordinaire.

      Les dessins sont exceptionnels et sont rendus encore plus magique grâce à l’utilisation d’un papier épais de grande qualité et relativement brillant accentuant davantage les ombres 🙂

      Aimé par 1 personne

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