Ici Londres – Judith Kerr

Auteur : Judith Kerr
Éditions : Albin Michel
Genre : Jeunesse / Autobiographie / Historique
Année de publication : 2018 (première édition 1975)
 

Synopsis :

Cela fait sept ans qu’Anna et sa famille se sont enfuis à Londres. Mais alors que la ville est assiégée par les bombes du régime nazi, la jeune fille est rattrapée par son statut de réfugiée allemande, et se sent étrangère à nouveau.

À ces doutes s’ajoutent des soucis familiaux, notamment l’internement de son frère Max sur l’île de Man et la difficile réception des œuvres de son père dramaturge. C’est dans ce difficile contexte qu’Anna découvre sa vocation pour le dessin, et tombe amoureuse.

Cette histoire, c’est celle de Judith Kerr. Ici Londres est un roman autobiographique bouleversant, précieux témoignage de l’exil et de l’adolescence en temps de guerre.
Un roman inoubliable à lire à tout âge.

 

Mon avis :

Ce roman est la suite du premier roman de l’auteure : Quand Hitler s’empara du lapin rose. Du moins, il s’agit de la suite des aventures d’Anna, jeune demoiselle exilée en Angleterre qui est « lésée » par son statut de réfugiée.

Je dois être honnête, quand je lisais ce roman, j’étais persuadé qu’il s’agissait d’une fiction très bien documentée basée sur des faits réels ou approchants. Je me suis rendu compte, un peu tard, que ce roman avait déjà été publié en 1975 par une autre maison d’éditions, mais surtout qu’il s’agit d’un roman autobiographique (ce qui explique mieux un début de lecture lent et chaotique).

La majorité des lecteurs lisent pour le plaisir, la joie de se plonger dans des aventures à l’autre bout du monde, fictive ou réelle. Tantôt la tristesse nous envahit à la mort d’un personnage, l’émotion nous submerge à un premier baiser, la joie nous transperce au dénouement final, … Ici Londres de Judith Kerr ne vous procurera aucun plaisir.

Et pourtant, il s’agit d’un ouvrage exceptionnel que nous devrions tous lire. Judith Kerr nous permet de découvrir son quotidien en tant qu’allemande juive anti-nazie réfugiée en Angleterre. Nous avons tous conscience et essayons de comprendre la peine et la détresse des millions de familles juives (et autres) ayant perdu un être cher pendant la seconde Guerre mondiale. Autobiographies, romans, albums, reportages, films, séries, … tout semblait à notre portée.

Judith Kerr nous propose une histoire. Son histoire. Nous découvrons ainsi une autre facette des « rescapés juifs ». Des millions ont été sauvés, notamment grâce à de nombreux courageux (la résistance), beaucoup d’autres se sont réfugiés dans des pays voisins (Suède, Suisse, Angleterre). Beaucoup ont oubliés. Judith Kerr veille à perpétuer nos mémoires défaillantes et ignorantes.

Les points positifs

  • Un excellent moyen de nous faire prendre conscience que la guerre ne se limite pas à ce que l’on nous apprend à l’école.
  • Un témoignage autobiographique très touchant, qui nous touche au plus profond de nous.
  • Des moments tragiques, difficiles à lire. Des émotions que l’on déteste mais que l’auteure parvient à nous transmettre grâce à un texte authentique.

Ma note pour cette lecture : 20/20

Deux semaines pour lire une 400aine de pages, c’est presque dix fois plus long que dans mes habitudes. Je dois même vous avouer ne plus avoir vraiment envie de lire pour le moment. Judith Kerr propose un roman autobiographique qui vous verra voyager dans un monde cruel, immonde mais que nous ne devrons jamais oublier.

 

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