Vampyria, T.3 : La cour des Ouragans – Victor Dixen

Un océan à feu et à sang.

Le commerce avec les Amériques, qui depuis des siècles assure la richesse de la vieille Europe vampyrique, est menacé par des hordes de pirates. Le plus sinistre d’entre eux, le capitaine Pâle Phœbus, sème un vent de terreur sur toute la côte Atlantique. Louis XIV l’Immuable ordonné à sa protégée Diane d’épouser ce flibustier sanguinaire afin d’en faire un corsaire à la solde de la France. 

Un cœur à la dérive. 

Diane se nomme en réalité Jeanne : c’est une roturière qui sert secrètement la Fronde. L’organisation rebelle lui demande elle aussi de séduire Pâle Phœbus, mais pour l’enrôler dans la lutte contre le joug des vampyres. Quelle que soit l’issue, le destin de la jeune fille ne lui appartient plus. Est elle Diane ? Est elle Jeanne ? A moins que les ouragans n’emportent tous ses masques, pour révéler un terrifiant visage qu’elle n’a jamais osé regarder en face…

Il me semble important que les éditions Robert Laffont prennent conscience de la médiocrité des oeuvres qu’ils continuent à publier en faisant confiance à Victor Dixen. Alors que je dénonce depuis des années, et nous sommes de plus en plus nombreux, le manque total de respect de l’auteur envers ses lecteurs, ce dernier volume du premier cycle de Vampyria est la goutte d’eau qui devrait mettre tout le monde d’accord.

Une fois encore, Victor Dixen traîne son intrigue sur 500 pages sans vraiment la faire progresser où l’intrigue principale de départ est noyée dans une succession de rebondissements sans le moindre intérêt et sans la moindre logique. L’auteur tente, à quelques reprises, de s’en sortir à l’aide d’une idée totalement loufoque pour finalement faire machine arrière et terminer son cycle à sa manière : le néant.

En effet, après nous avoir fait croire le temps de 4 ou 5 chapitres que toute l’intrigue n’était qu’un mauvais rêve, ou bien encore qu’il existe deux univers parallèles, Dixen nous propose une fin qui n’en est pas vraiment une où le lecteur prend conscience qu’il vient de lire trois pavés de 500 pages pour rien. C’est le mot juste : « rien ». Alors que l’on pouvait s’attendre à une fin de cycle, nous assistons plutôt à une grande mascarade où rien n’a évolué depuis la première page de ce premier cycle.

L’auteur vogue sur le succès de ses oeuvres précédentes et enchaîne les romans vides afin de faire du chiffre d’affaire sans jamais se soucier des lecteurs qui voient plus loin que le bout de la « célébrité » éphémère de Dixen. Personne ne parviendra à me convaincre que l’argent n’est pas la seule motivation de cet homme et de sa maison d’éditions.

L’écriture est banale, manque de vocabulaire, mais surtout empreinte de nombreuses erreurs orthographiques, grammaticales et syntaxiques. Ces nombreuses coquilles augmentent ce sentiment « je-m’en-foutiste » de l’auteur, d’une part, mais surtout des éditions Robert Laffont d’autre part qui semble être coincée au point de publier tel quel un roman grâce au succès relatif de son auteur sans porter d’attention sur le texte.

« Notre grand oeuvre […] » « Elle est roide, comme gelée […] »… Des erreurs banales, mais qui parsèment l’ouvrage de la première à la dernière page, ou presque.

Que dire de l’intrigue principale, à savoir la lutte contre les Ténèbres lancée dans le premier tome ? C’est assez simple. On en parle pendant 90% du roman. Mais rien n’avance. Aucun progrès, aucune avancée et le cycle de trois romans se termine comme il a commencé. Si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, je vous invite à vous contenter des 100 premières pages du premier roman. Le reste n’est que du remplissage.

Malheureusement, Victor Dixen, une fois encore, ne respecte pas ses promesses d’une série divisée en cycles où chacun possède une fin qui lui est propre. Une fois lancé, l’auteur ne peut s’empêcher d’enchaîner les pavés sans lâcher le moindre progrès et met ainsi en place un piège dont les lecteurs les plus naifs sont pris au piège. Quel bonheur qu’en Belgique, nous avons des bibliothèques numériques qui proposent ces daubes gratuitement.

Note : 0.5 sur 5.

Le Parfum des Mots

Enivrez-vous avec les mots !


Une réponse à « Vampyria, T.3 : La cour des Ouragans – Victor Dixen »

  1. Avatar de Fanicia

    Voilà une chronique assassine! Pour ma part je n’ai jamais lu Dixen et cela ne risque pas de changer avec ton avis 😁

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.