Auteurs : Jean-Louis Mourier & Christophe Arleston
Maison d’édition : Soleil
Année de parution : 2000
Prix : 14,95€ (broché), 7,99€ (e-book)
Durée de lecture : Environ 30 minutes
Je tiens à remercier les éditions Delcourt/Soleil de m’avoir envoyé ce titre dans le cadre d’un partenariat via la plateforme Netgalley
Troy est un monde fascinant, où la magie intervient dans le quotidien de tous. Chacun en effet possède un pouvoir, petit ou grand, plus ou moins utile. L’un a le don de figer l’eau en glace, l’autre de fondre le métal d’un regard. On trouve sur Troy toutes sortes de créatures, mais les plus redoutables pour l’être humain sont sans nul doute les trolls. Pourtant, ces terribles prédateurs sont sympathiques. Ils chassent le dragon, cueillent le paysan et possèdent d’innombrables recettes pour les accommoder. Deux siècles avant l’histoire de Lanfeust, les aventures pleines d’humour d’un troll sauvage et d’une jeune fille.
Il s’agit tout simplement de la bande dessinée de mon enfance. Je n’avais alors que 13 ans quand je découvrais, pour la première fois, les débuts de Trolls de Troy. Certains pourraient être choqué en lisant ces lignes quand on connait la violence brute contenue dans cette série. Et pourtant, près de 23 ans plus tard, je prends conscience que cette brutalité permet de proposer une bande dessinée « réaliste » ou du moins très proche ce à quoi nous aurions eu droit si des trolls existaient sur terre.
Mettez ce premier tome entre les mains d’une lecteur ne connaissant pas la série. Il serait très improbable qu’il reconnaisse des dessins vieux de deux décennies. Ces derniers sont exceptionnels et traduisent un talent comme on en rencontre rarement. Le dessinateur est parvenu à donner vie à ses personnages, mais surtout à ses décors. Quel plaisir de pouvoir admirer l’évolution des personnages dans un univers aussi complexe et représenté avec tant de détails. Cela me change de la majorité des BD actuelles du genre qui se concentre principalement sur l’intrigue en délaissant totalement, ou presque, le décorum.
L’humour est omniprésent dans cet ouvrage. Tantôt très direct, tantôt avec beaucoup de subtilité, il permet un attachement immédiat au Troll venant de massacrer quelques humains pour le plaisir de déguster une excellente brochette. L’intrigue, introduite dans ce premier volume, est simple mais fonctionne parfaitement. Le lecteur ne demande rien de plus !