Trente ans ont passé depuis qu’Alice et Tom ont vu Wulf et Tilda pour la dernière fois. La sorcière et l’épouvanteur ont renoncé à l’idée de les revoir un jour et ont pris sous leur aile une nouvelle apprentie plus que mystérieuse.
Pour sa première affaire, tous les trois partent enquêter sur d’étranges apparitions qui terrifient les villageois. L’investigation les mène jusqu’à un vaisseau hanté… et à un ennemi qu’ils pensaient ne plus jamais croiser.
De leurs côtés, Wulf et Tilda rendent visite au géant Hrothgar. Alors que Wulf compte sur son aide pour créer de nouveaux tulpas, l’hôte se montre peu accessible et très énigmatique : il mène des expériences dans une pièce dont il leur défend l’accès, et refuse de leur expliquer ce dont il s’agit. Mais quand il se retrouve emporté par des forces obscures, Wulf et Tilda sont bien obligés d’ouvrir la porte interdite…
Je suis toujours autant émerveillé par la manière dont Joseph Delaney parvient à nous embarquer dans un univers qui nous paraît bien réel, un peu trop à mon goût lorsque la nuit tombe.
Je dois admettre que ce troisième volume m’a laissé perplexe tant au moment de le commencer qu’à la toute dernière page. Je m’étais tellement habitué à vivre aux côtés de Tom Ward l’épouvanteur que je ne m’attendais pas le retrouver dans les dernières années de sa vie. Pire encore, l’auteur nous propose une intrigue express où l’impression qu’il s’agit de l’ultime ouvrage de la série est omniprésente.
Heureusement que le 4ème volume est déjà publié en VO, sans quoi cela aurait été une lecture très décevante. Je ne parviens pas à expliquer cette précipitation autrement que par une volonté de mettre, « enfin », une distinction claire et nette entre L’épouvanteur et Frère Wulf. Mais une fois que l’on prend conscience qu’il s’agit d’un ouvrage qui introduit une nouvelle ère, on y prend beaucoup de plaisir tout en étant soulagé que l’aventure ne se terminera pas maintenant.
Les derniers chapitres furent très émouvants et les adieux proposés au lecteur que je suis m’ont totalement transpercés. Ce fut, bien évidemment, une lecture coup de coeur, même si Delaney nous offre un ouvrage intermédiaire où l’on ne sait pas vraiment où se situe la frontière entre ses deux oeuvres majeures.
Le Parfum des Mots 