Il faut toujours se méfier des momies !
Belle, jeune et riche, Frances Mortimer, épouse d’un brillant égyptologue du British Museum, promis aux plus hautes fonctions, a tout pour être heureuse.
Mais ne mènerait-elle pas une double vie, ne cacherait-elle pas d’inavouables secrets ? Elle aurait dû éviter de croiser le chemin d’une momie particulièrement dangereuse, une rencontre qui ne devait rien au hasard.
C’est à l’occasion de la sortie du 50ème roman consacré à l’inspecteur Higgins que j’ai, enfin, affronté mes craintes d’aborder un texte de Christian Jacq. Effectivement, j’ai toujours eu de gros aprioris vis-à-vis de cet auteur systématiquement critiqué par la communauté scientifique pour des raisons diverses : vulgarisation, croyances absurdes, sources non vérifiées, soupçons de diriger une secte… Bref, cela ne me donnait pas vraiment l’envie de découvrir l’homme.
Je me suis laissé tenter en me disant que cela ne coûtait rien de découvrir ce qui se cachait derrière ce nom qui a fait couler beaucoup d’encre. La première chose qui m’a interpelée, c’est qu’il s’agissait simplement d’une fiction, permettant à l’auteur d’exprimer ses positions à travers ses personnages sans pour autant les imposer à ses lecteurs qui seront très nombreux à ne pas s’en rendre compte tant ces petites allusions sont très rares et sans le moindre impact sur l’intrigue.
Au contraire des grands scientifiques et historiens de notre siècle, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir, dans une moindre mesure, « l’univers égyptien » par l’intermédiaire d’un texte aussi simple. L’auteur ne nous gonfle pas de détails inutiles réservés à une élite qui, de toute manière, ne lira ses romans que dans l’objectif de les critiquer.
J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l’inspecteur Higgins pour la toute première fois. Son style, à la fois simple et atypique, place le lecteur dans une situation d’incompréhension où il ne peut, sans cesse, se demander : « Mais à quoi cela rime-t-il ? » Il est, en effet, quasiment impossible. de comprendre le cheminement qui mène du meurtre à sa résolution.
Toutefois, malgré cette enquête plutôt insolite, il faut bien avouer que cette dernière est beaucoup trop simple à mon goût. Il ne suffit que de quelques chapitres pour comprendre qui est le coupable. Je regrette aussi que l’alibi fut balancé en fin de roman sans aucun moyen, pour le lecteur, de pouvoir le deviner à un moment ou un autre.
Un très bon premier volet des aventures de l’inspecteur Higgins. Je ne manquerai pas de poursuivre l’aventure en espérant, secrètement, des intrigues plus complexes à l’avenir.