La famille Komiya est une famille sans histoire : les deux parents s’aiment et sont aimants envers leurs deux enfants. Ces derniers sont de brillants élèves et en bonne santé. Bref, en apparence, une famille idéale qui avait tout pour être heureuse !
C’est du moins ce qu’ils croyaient jusqu’à ce que le père décide d’emmener la petite tribu passer une journée au parc Happy Land. dans ce parc aux attractions extrêmes, les secrets les plus inavouables vont surgir et faire exploser les faux-semblants. Littéralement…
POINTS FORTS (© Omaké Manga)
– Une histoire complète en 2 tomes.
– Encore plus dingue que la série Netflix Squid Game !
– Une ambiance malsaine et extrême…
– Des attractions mortelles toutes plus originales les unes que les autres…
– Un antagoniste à la cruauté et à la folie digne d’Orange Mécanique.
– Un survival particulièrement original…
– Une satire du faux-semblant et le jugement dernier des familles…
Il est clairement évident que je ne m’attendais pas à un tel carnage sanglant au moment d’acheter cette courte série sur un coup de tête. D’ailleurs, je dois bien vous avouer n’avoir acheté cette série que pour son titre sans avoir jeté le moindre regard sur son résumé. Aurais-je dû entamer cette série à un autre moment que juste avant d’aller me coucher ? Probablement. Ai-je passé une bonne nuit à rêver de ce magnifique parc d’attraction ? Absolument !!!
Je ne suis, en effet, pas habitué à lire ce genre de manga, non pas par frayeur, mais plutôt parce que j’ai souvent estimé que les histoires d’horreur se marient souvent très mal avec le scénario global où ce dernier est totalement délaissé afin de proposer du sang, du sang et encore du sang. A mon grand étonnement, ce n’est absolument pas le cas en ce qui concerne Happy Land. Le lecteur ne pourra qu’être bluffé par la manière dont le mangaka est parvenu à nous proposer des découpages de têtes dans les règles de l’art autour d’une intrigue solide et surprenante.
J’ai totalement été bluffé par les derniers chapitres de cette oeuvre. Je ne m’y attendais absolument pas. Alors que je prenais déjà un grand plaisir à suivre les aventures de cette famille atypique, j’ai totalement pris conscience que j’étais totalement passé à côté des nombreux indices laissés par Shingo Honda. Quel plaisir d’être surpris dans une série aussi courte quand on sait que le manga se contente, bien trop souvent, à suivre des codes qu’il est facile de deviner.
Happy Land existe ! Il ne peut pas en être autrement. Tout au long de ma lecture, j’étais effrayé à l’idée d’être découvert par ce lapin démoniaque tant j’étais dans la conviction d’être présent sur place, dans ce parc d’attractions aux côtés des personnages luttant pour leur propre vie. L’immersion fut totale de la première à la dernière page. Une oeuvre magistrale !!!
Je tiens toutefois à pointer du doigt quelques points négatifs à cette oeuvre, non pas pour son contenu mais au sujet de la forme. J’ai, effet, été très surpris de découvrir des coquilles dans des ouvrages qui se lisent aussi rapidement. Alors que l’on peut comprendre qu’un volume de Détective Conan puisse laisser quelques erreurs derrière lui d’une omniprésence de textes, c’est un peu plus compliqué à accepter lorsqu’il s’agit d’un oeuvre où les dialogues sont aussi peu présents que dans Happy Land.
Je tiens également à pointer du doigt la qualité médiocre de l’impression sur un grand nombre de pages du deuxième volume. Effectivement, certaines bulles présentaient un texte en « double », ce qui a provoqué, lors de ma lecture, à quelques vertiges, un peu comme si l’on communiquait à mon cerveau que j’étais fortement alcoolisé. Suis-je en possession d’une exception ou ce problème est-il existant dans tous les ouvrages ?
Ma note pour cette lecture : 17/20
Une note probablement injuste quant je mesure mon degré de satisfaction au moment de refermer cette série. Et pourtant, il me semblait également juste de pénaliser le manque d’effort dans le travail de relecture et de correction du manga. Peut-être ai-je été malchanceux de tomber sur un deuxième volume mal imprimé, mais cela n’efface pas les quelques coquilles découvertes dans un ouvrage pouvant se lire en une dizaine de minutes. Une simple relecture aurait suffit à déceler les erreurs d’orthographe et d’accords et ainsi les corriger.
Remarque :
Suite à une discussion avec un responsable de la maison d’édition Omaké, il semblerait que les problèmes rencontrés (décalages) soient propres à mon exemplaire, mais que ce soucis ne serait pas récurent. Je remercie la ME pour cet échange cordial suite à la parution de mon article. C’est toujours rassurant d’être confronté à une maison qui prend en compte les commentaires et chroniques de leurs lecteurs.