Kôzô Kamashima était un jeune yakuza plein de potentiel. Oui, mais voilà…
Ce jeune premier a eu la trop mauvaise idée de coucher avec la fille ET l’épouse de son big boss. Et comme tout se sait, chez les mafieux… Le parrain japonais, fou de rage, décide alors de se venger, et sa punition est terrible : de force, il fait opérer le pauvre Kôzô, pour lui retirer… ses bijoux de famille ?!
Devenu transsexuel malgré lui, Kôzô est ensuite envoyé sur la pire île du monde entier : l’île du désespoir absolu, où vivent reclus des yakuzas sans foi ni loi. Ces derniers, privés depuis des années de présence féminine, voient en l’arrivée de « la » pauvre Kôzô un signe du destin : enfin, ils vont pouvoir assouvir leurs pulsions sexuelles.
Dès lors, commence une terrible course poursuite entre Kôzô – pas encore habitué(e) à son nouveau corps – et une bande de dégénérés fous furieux prêts à tout… Y compris à s’entretuer !
Cette lecture m’est tombée dessus sans crier gare.
En me rendant dans la librairie de ma jeunesse (plutôt classique, mais aussi spécialisée dans les manuels scolaires), j’ai découvert avec étonnement une magnifique tour consacrée aux mangas. Me voyant passer beaucoup de temps à admirer les titres disponibles, l’un des libraires, Xavier (il me semble^^), m’interpelle afin de me présenter la section.
Au fil de mes passages (merci à ma fille d’avoir commencé le solfège à deux pas de là), nous commençons à échanger au sujet de notre passion commune. Il évoque ses séries phares, j’évoque mon passé de blogueur littéraire, nous échangeons au sujet de nos lectures.
Il y a deux semaines, il évoque Ladyboy Vs Yakuzas qu’il me résume à la perfection. Un pervers. Transformé en femme. Lâché sur une île remplie de pervers. Un objectif : violer notre héros pour s’échapper de l’île. WOW ! Je ne m’y attendais absolument pas. J’avais toujours vu en ce librairie un homme extrêmement sérieux que j’imaginais lire et relire les oeuvres de Zola ou de Flaubert chaque année plutôt que ce genre de titres.
Une fois passée cette grande révélation, il ne m’a pas fallu trois minutes pour effectuer la commande de ce premier tome que j’ai pris plaisir à découvrir quelques jours plus tard. Merci à X. de la librairie Scientia à Mons (Belgique). Pour la petite histoire, son amour pour son métier m’a redonné l’envie d’écrire sur ce blog, plus d’une année sans avoir écrit la moindre ligne.
Comment en suis-je arrivé à lire le premier tome de cette série ? Les premiers pages m’ont beaucoup surprises. Malgré le merveilleux pitch de mon librairie, je ne m’attendais absolument à ce degré de WTF au point d’être resté totalement béat devant la courte introduction de ce manga… avant d’être totalement hilare le reste de la journée. Cette image de cette magnifique jeune femme étant poursuivie par une centaine de détraqués sexuels revenait sans cesse dans mon esprit.
Malgré quelques soucis de proportions qui m’ont dérangés au début de ma lecture, je suis rapidement parvenu à m’immerger dans cette intrigue atypique. Sans en avoir l’intention (et encore moins l’envie), je me suis retrouvé sur cette île du désespoir aux côtés de notre jeune héro(s)ïne luttant pour sa vie et sa virginité de femme.
Ce qui m’a permis d’apprécier bien plus encore ce titre WTF n’est autre que son scénario. Alors que l’on pouvait s’attendre, comme c’est habituellement le cas, à une succession de gags complètement perchés, Toshifumi Sakurai nous offre une véritable intrigue, un fil rouge cohérent. Cela m’a permis de pouvoir profiter pleinement du côté WTF tout en étant rassuré que l’histoire allait me mener quelque part.
Je ne pense pas que cette lecture soit à la portée de tous. Certains n’apprécieront pas son côté exagéré, d’autres seront peut-être outrés par les dessins à haute connotations sexuelles ou bien encore par l’importance qu’occupe le viol dans la série. Et pourtant, je pense qu’il faut accepter cette série pour ce qu’elle est vraiment à savoir une série sans la moindre prise de tête où l’on prend plaisir avec un contenu ne maîtrisant absolument pas le politiquement correct.
Je ne pouvais pas terminer cette chronique sans vous proposer ma citation préférée de ce premier volume :
Je ne pourrais plus faire que le ciseau
Ma note pour cette lecture : 20/20
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