Dans la lointaine Bretagne du Moyen-Âge étaient deux frères alchimistes, tous deux éperdument amoureux d’une ravissante jeune fille. Le premier fut aimé en retour, mais le second, ainsi délaissé, tua de colère les deux amants. Fou de douleur, il se plongea alors dans ses travaux, et inventa l’Aquae Vitae, une eau qui donnerait vie à de simples pantins mécaniques…
Alors qu’il distribue des prospectus pour un cirque, Narumi Katô décide de porter secours à Masaru Saiga, un jeune milliardaire orphelin de 10 ans accompagné d’une énorme valise, poursuivi par d’étranges hommes en noir. Cependant, ces derniers se révèlent être des pantins de bois qui en veulent à la vie du jeune garçon !
Il demande alors à Narumi de l’accompagner au cirque pour y retrouver une certaine » Shirogane « , qui saura le protéger grâce au contenu de sa valise, à savoir, une marionnette géante. Découvrez dans ce tome la rencontre des trois protagonistes de ce manga légendaire : Masaru l’orphelin, Narumi le Kenpoïste, et Shirogane la marionnettiste.
Je viens peut-être d’un autre monde. Je ne connaissais pas Karakuri Circus avant sa publication aux éditions Meian. Pour ma défense, il s’agit d’une série relativement ancienne (1997) et qui ne fut pas particulièrement bien accueillie en France lors d’une première parution aux éditions Delcourt en 2003 abandonnée après 21 volumes sur les 43 que compte la série.
Etant particulièrement attentif à toutes les parutions des éditions Meian, depuis l’avénement de Kingdom, j’ai découvert cette magnifique série proposée sous un format « Perfect Edition ». Mais ce qui m’a particulièrement intéressé, c’est le système d’abonnement proposé par la maison d’éditions. En effet, cette dernière offre la possibilité, pour un prix raisonnable d’un peu moins de 26 € par mois, d’acquérir l’ensemble des 26 volumes de la série à hauteur de 4 volumes bimestriellement ainsi que de magnifiques « bonus », tels que des ex-libris ou bien encore des coffrets de rangement.
Je ne m’attendais pas non plus de recevoir des ouvrages d’une aussi grande qualité ! Le grand format, accompagné d’une impression de haute facture, permet de découvrir cette oeuvre de la meilleure manière possible. La lecture de ce premier volume fut tellement agréable grâce aux qualités précitées. Le poids imposant pourrait en déranger plus d’un, mais cet aspect négatif est rapidement oublié tant l’immersion dans l’intrigue est immédiate et totale.
Il s’agit d’une série ancienne et, à moins d’être de mauvaise foi, cela se voit très rapidement. Les néophytes qui intègrent la communauté manga pourrait, dès lors, être peu attirés par ces dessins d’une autre époque où les techniques sont très simples, où les détails et expressions ne sont pas aussi travaillés que dans une oeuvre récente.
Et pourtant, après quelques chapitres, ce côté « vieillot » devient le point fort du manga. Le lecteur peut apprécier pleinement une intrigue créée par un mangaka qui ne souciait pas de répondre « à la norme commerciale » permettant ainsi de proposer une oeuvre authentique, sans fioritures.
Ne connaissant absolument pas l’oeuvre, et sans avoir pris la peine de lire le synopsis, je ne m’attendais à une intrigue à la fois aussi simple et aussi complexe. Le mangaka est parvenu, à l’aide d’idées loufoques – notamment en ce qui concerne le grand dadet qui fait office de héros – à enrichir l’histoire qui s’oriente autour de ce jeune garçon issu d’une union illégitime qui obtient l’intégralité de l’héritage de son père qu’il n’a pas véritablement connu.
L’immersion était totale, de la première à la dernière page, davantage encore avec les magnifiques pages couleurs proposées par cette édition. Le lecteur est plongé dans un univers qu’il ne connaît pas, mais avec cette impression d’être le spectateur privilégié de l’intrigue.
Ma note pour cette lecture : 20/20 Coup de coeur garanti
Le Parfum des Mots - Manga Berugi 