Je vous retrouve aujourd’hui pour un rendez-vous livresque qui me plait déjà beaucoup, Journal de bord.
Le principe est simple. Il s’agit de vous présenter en quelques lignes, sous la forme d’un journal intime, mes réflexions au sujet d’un livre qui ne se prête pas à une chronique « classique » (format inadéquat, peu de choses à dire, soucis d’éviter les répétitions…)
Shoya Ishida, habitant à Ōgaki dans la préfecture de Gifu, vit en combattant l’ennui par les jeux les plus insensés qui lui viennent à l’esprit. Un jour, Shoko Nishimiya rejoint sa classe d’école primaire et essaie de s’y faire une place, mais cette dernière est atteinte de surdité et va causer quelques soucis à ses camarades, ce qui va permettre au jeune Shoya de s’occuper en profitant des faiblesses de celle-ci. Mais tout cet amusement se retournera contre lui. Une fois lycéen, Shoya, qui décide de revoir une dernière fois Shoko pour s’excuser, va finalement se rapprocher d’elle à travers la langue des signes.
Ce cinquième volume est probablement le plus émouvant et troublant de la série. Alors que « l’intrigue » n’avance pas vraiment – où le lecteur attend avec impatience que les deux jeunes héros dévoilent leurs sentiments – l’auteur propose un dénouement final inattendu où l’incompréhension est totale. Une chose est certaine, une fois terminé vous foncerez lire le sixième volume afin de connaître les conséquences de cet acte final désespéré.
J’ai d’ailleurs appris qu’il existe une adaptation animée sous la forme d’un film de près de 2h10. Je vous laisse admirer la bande-annonce officielle qui, j’en suis convaincu, vous déroutera à plus d’un niveau.
J’ai beaucoup aimé le retour en arrière du personnage principal qui, au risque de tout perdre, n’hésite pas à défendre celle qu’il a longtemps martyrisée. Je me suis laissé immerger dans cette histoire tout en sentant l’angoisse augmenter progressivement. Venir en aide à une amie semble être une bonne action, mais il faut être attentif à ce que la personne aidée ne se considère pas comme un fardeau à porter. Les émotions de Shoko nous sautent au nez dans les trois dernières pages où j’ai pleinement pris conscience des effets néfastes des bonnes intentions.