Qu’importe le flacon… – Marie Milord

Cette lecture a été réalisée en tant que jury des lecteurs Librinova. Je tiens, chaleureusement, à remercier les éditions Librinova de m’avoir offert l’opportunité de découvrir leurs textes au cours de l’année 2021.

Auteur  : Marie Milord
Éditions : Librinova (Auto-édition)
Genre : Littérature générale / Roman féminin
Date de publication : 10 décembre 2020
 
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…

L’ivresse d’être enfin soi-même, d’oser s’affirmer face à des maris goujats ou dominateurs.

C’est l’expérience que vont vivre les habitantes de Beaulieu-sur-Monts, petite ville de province en apparence sans histoires.
En apparence, seulement… car le parfum dont il est question, Estime, va aussi être le déclencheur d’événements qui viendront bouleverser la vie paisible des Belliquois et Belliquoises…

Amours contrariées, secrets révélés, à travers cette histoire plaisante de femme et de parfum mystérieux, l’auteure a voulu montrer l’envers du décor de vies maritales qui, de prime abord, semblent toutes lisses et bien réglées.

Une histoire dans laquelle bien des femmes se reconnaîtront.

Mon avis :

Il serait malhonnête de dire que je ne viens pas de passer un agréable moment de lecture. Je suis tombé sous le charme de la plume de Marie Milord dès les premiers instants tant pour sa maîtrise de la langue française que pour sa facilité à donner vie à ses personnages et à son histoire. Alors que l’auteure ne charge pas l’intrigue de descriptions, l’immersion est totale tant il m’a semblait facile de me représenter les personnages, un peu comme s’ils déambulaient sous mes yeux.

Toutefois, cette magnifie plume n’a pas suffit pour me faire oublier les quelques points qui ne permettront pas, à ce jour, de faire de ce texte un coup de coeur de l’année 2021. En effet, j’ai tout de suite été perturbé par l’absence de chapitres. Alors oui, Marie Milord propose quelques séparateurs (sous la forme d’un losange) ou bien encore quelques « pages de titres » intercalées, mais ce manque de structure visuelle se répercute dans le texte à qui il manque cruellement d’un véritable fil conducteur.

Je me suis également perdu dans l’intrigue à cause de l’utilisation d’un narrateur omniprésent. En effet, il n’est pas rare que ce dernier passe d’un personnage à l’autre sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi. Existe-t-il un personnage central dans ce roman ? Quels étaient les intentions de l’auteure en laissant autant de libertés d’interprétation aux lecteurs ? Une fois encore, je tiens à préciser avoir beaucoup apprécié la plume sa plume, mais cette liberté n’est pas suffisamment maîtrisée et m’a placé, plus d’une fois, dans la situation de ne pas comprendre les différents messages véhiculés.

Concernant l’intrigue, les derniers éléments précédemment évoqués ont également une incidence négative. Celle-ci est décousue et suit un rythme tout aussi lent que rapide. Après une première partie prometteuse (20% environ) et un cliffhanger réussi, l’auteure s’est perdue dans des méandres sinueux quitte à oublier tout ce qui caractérise le personnage principal (du moins celui le plus régulièrement mis en avant).

En fin de compte, Librinova m’a permis de découvrir une très belle plume que j’aimerais rapidement retrouver. Probablement dans un autre registre. J’ai ressenti quelques difficultés à apprécier ce roman à partir du moment où j’ai compris qu’il s’agissait, finalement, de banales histoires d’amour sans aucune innovation.

Ma note pour cette lecture : 12/20

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