Charlie est né en laboratoire à la suite d’expérimentations génétiques, d’un père humain et d’une mère chimpanzé ; il est un « humanzee ». Spécimen unique, Charlie est recueilli et élevé en famille par un couple formé par un scientifique spécialiste des primates et par une avocate.
15 ans plus tard, Charlie le humanzee intègre le lycée et il fait la rencontre d’une jeune fille du nom de Lucy. Pourtant, l’arrivée de Charlie dans la communauté humaine va créer une onde de choc. Bien vite, les implications de son existence secouent la société américaine et, au-delà, suscite des questions au niveau mondial…
Entre des activistes végan radicaux qui veulent en faire leur emblème et les bien-pensants qui estiment qu’il est la preuve vivante des dérives de la science, Charlie, qui incarne l’évolution malgré lui, va se retrouver au centre de bien des enjeux ! Lui qui aspire juste à avoir la vie la plus normale possible…
Résumé du tome 2 :
Charlie, un hybride mi-humain mi-chimpanzé, vient tout juste d’entrer au lycée. Ses parents adoptifs souhaitent qu’il ait une vie scolaire paisible, mais le groupe terroriste ALA, qui prône la libération des animaux, porte son attention sur lui. À l’école, sa nouvelle camarade de classe Lucy fait tout son possible pour l’aider à s’adapter à la vie au lycée. Mais un incident va tout chambouler…
Une fois de plus, je suis admiratif des mankagas japonais qui parviennent à véhiculer les valeurs humaines à travers de « simples dessins », davantage encore en ce qui concerne Darwin’s incident qui évoque tout ce qui prouve que l’humain possède encore de nombreuses faiblesses. Je peux très bien admettre que la différence provoque des peurs chez certains, mais absolument rien ne peux pardonner que l’on puisse ne serait-ce qu’imaginer que la notion de « différence » soit associée au rejet de la société.
Je dois bien vous avouer que la lecture de ce deuxième volume de Darwin’s Incident m’a énormément touché. Sans être capable de renoncer à mon alimentation carnivore, je suis relativement touché par ceux et celles qui défendent la cause animale et cette série aborde avec une grande justesse cette problématique en dénonçant les extrêmes. D’un côté les extrémistes prêts à tuer des êtres humains au nom de la cause animale et de l’autre côté ceux qui lynchent, sans le moindre argument, ceux qui mettent en avant leurs convictions pacifiquement.
Ne vous méprenez pas. Même si ce deuxième volume met en lumière un jeune garçon en pleine détresse, cette série n’a absolument pas l’ambition de vous convaincre qu’il est bon ou non de manger une entrecôte plutôt qu’un steak vegan. Le mangaka réussit parfaitement d’informer ses lecteurs tout en leur proposant de se remettre en question face à des gestes que nous ne remarquons plus mais que nous posons au quotidien.
Que ferez-vous, si demain, nous vous annoncions qu’un Humanzee était sur le point d’intégrer la classe de votre enfant ? Allez-vous, comme vous le revendiquez sans doute publiquement, que vous ne portez aucun jugement sur les personnes qui vous entourent ? Sommes-nous tous les êtres humains parfaits que nous disons être ? Serez-vous plutôt conscient que c’est justement votre condition d’être humain qui vous plongera dans un état d’inquiétude ou de rejet ?
J’ai totalement été bluffé par la simplicité de notre jeune héros qui, à mon humble avis, est nettement plus humain que la majorité des êtres humains que j’ai pu rencontrer au cours de mon existence. Ce qui me surprend bien plus encore, c’est la manière dont le mangaka est parvenu à faire de Charlie un personnage totalement désintéressé de l’intrigue dont il est le héros où finalement sa seule et unique préoccupation est de veiller à ce que chacun puisse vivre cette chance qu’il lui a été donné d’exister.
Je ne me suis pas vraiment attardé aux dessins du mangaka au cours de ma lecture, mais après un examen plus approfondi, c’est peut-être à ce niveau que l’on pourrait trouver quelques points faibles. Effectivement, on peut deviner aux traits rectilignes et sans réelle profondeur des décors que Shun Umezawa possède un style simpliste où il ne serait pas étonnant d’apprendre qu’ils aient tous été dessinés à l’aide d’une latte.
Je tiens également à noter la manque d’arrière-plan dans la majorité des cases où les personnages sont en mouvement, comme c’est le cas dans celle que j’ai sélectionné ci-dessus. Cela ne dérange absolument pas la lecture, vu que je ne l’avais pas vraiment remarqué dans un premier temps, mais je trouve cela relativement dommage ce manque d’implication quand on sait qu’il ne s’agit que du 6ème chapitre de la série.
Ma note pour cette lecture : 18/20
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