À la vie, à la mort…

La vie d’Audrey Parker change à jamais quand son frère est tué lors de l’attaque de Pearl Harbor. Fraîchement sorties de l’école d’infirmière, la jeune femme et son amie Lizzie s’engagent dans l’armée américaine pour contribuer à l’effort de guerre. Elles y font la connaissance d’Alex, fille d’un grand banquier new-yorkais, et de Louise, qui se bat depuis toujours contre les préjugés raciaux.

Bientôt envoyées en Angleterre, où elles rapatrient par avion les soldats alliés blessés sur le front, ces héroïnes de l’ombre risquent leur vie à chaque mission. Entre rires et larmes, des amitiés indéfectibles se nouent, on échange même des serments d’amour. Mais la mort rôde et frappe souvent là où on s’y attend le moins…

Depuis plusieurs romans, Danielle Steel nous propose de traverser, à travers ses romans, une épreuve à laquelle personne n’est jamais vraiment préparé, à savoir la perte inattendue d’un être cher qui avait la vie devant lui. Alors que je peux comprendre, suite à son vécu d’avoir perdu un fils, cette volonté de l’auteure de perpétuer les émotions qu’elle ressent depuis des décennies, j’ai un peu plus de difficultés à apprécier cette récurrence.

Je trouve ce roman merveilleux, sublime et écrit avec une grande authenticité. J’ai apprécié me replonger dans la Seconde Guerre mondiale après de jeunes femmes qui ont oeuvrés dans l’ombre sans être reconnues à leur juste valeur. Je suis même convaincu que plus de 90% des personnes qui liront cette chronique ne sont même pas au courant de leurs missions lors de la guerre 39-45.

Et pourtant, j’ai été déçu sur plusieurs points au cours de ma lecture. Les personnes « historiques » utilisés sont tous fictifs et n’ont jamais existé ! Pourquoi donc inventer le nom du « plus grand résistant » ? Ou encore le nom de certains villes ? Pire encore, pourquoi diable parler de faits de guerre qui ne se sont jamais produits ? Danielle Steel s’est contentée de faire des recherches en surface sans prendre la peine de vérifier la véracité de ce qu’elle écrivait par la suite.

Alors que certaines disparitions étaient « essentielles » à l’intrigue, d’autres étaient totalement bâclées par l’auteur. Pourquoi donc faire mourir le personnage principal de la première moitié du roman en à peine une ligne ? Parallèlement, certaines morts font l’objet de plusieurs chapitres et dans un seul objectif : l’amour. Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, Danielle Steel s’est servie de toutes les disparitions, excepté une, afin d’introduire une romance entre deux personnages.

Malgré le souhait de l’auteur de mettre en avant la ségrégation raciale aux Etats-Unis (et dans une moindre mesure en Angleterre et en France), elle ne fait qu’effleurer la sujet, un peu comme si c’était écrit afin de se donner bonne conscience sans chercher à transmettre un message contre le racisme. Mais il y a pire ! En effet, la jeune fille noire qui fait l’objet de quelques passages se lance dans une romance auprès d’un compte français avec quelques allusions, très subtiles, détestables. Un homme blanc, noble, une femme noire au service de l’autre. Regardez attentivement la couverture. 5 héroïnes principales. Mais la fille noire est absente. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un hasard.

Après avoir lu plusieurs dizaines de romans de Danielle, c’est la première que je ressors déçu tant de l’intrigue que des messages véhiculés par l’auteure.

Note : 2 sur 5.

Le Parfum des Mots

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