Les enquêtes de l’inspecteur Higgins [5] : Meurtre sur invitation – Christian Jacq

Lorsque six collectionneurs fanatiques reçoivent l’invitation du comte de Lechtworth, l’homme qu’ils haïssent, ils n’en croient pas leurs yeux ! Le comte offre à chacun la pièce de collection dont il rêve, sous réserve de participer à un meurtre. Présent sur les lieux, l’inspecteur Higgins parviendra-t-il à l’empêcher ? Mais n’aurait-il pas été attiré dans un piège ?

Je suis heureux de retrouver l’inspecteur Higgins des débuts. Effectivement, le précédent volume avait été écrit des décennies après les premiers livres de la série gâchant totalement la dynamique temporelle du personnage emblématique. Qui ne serait pas déçu de voir un personnage évoluer dans les années 1980 dans un roman, dans les années 2010 dans le suivant pour ensuite revenir 30 années en arrière sans la moindre logique tant en conservant l’âge de chaque protagoniste ?

Malgré ce choix de rééditer cette série et d’incorporer des titres « modernes » et en total désaccord avec le personnage principal, j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l’inspecteur Higgins et ses méthodes atypiques. En effet, il est rare d’accompagner un enquêteur d’une telle authenticité et qui n’hésite pas à balader le lecteur de la première à la dernière page.

J’ai beaucoup apprécié Meurtre sur invitation, de la première à l’avant-dernière page. Je me suis pris au jeu tout au long du roman en essayant de déterminer les vérités qui se cachaient derrière cet homicide tant prévu qu’inattendu.

Toutefois, la révélation finale m’a beaucoup déçue. Autant toutes les explications proposées par l’inspecteur Higgins sont cohérentes et permettent de désigner un coupable idéal, aucune preuve n’est fournie ! A aucun moment il n’est possible d’incriminer l’assassin car il n’existe pas un seul élément qui parvienne à étayer les soupçons de notre ex-inspecteur. J’ai relu les dernier chapitres à cinq ou six reprises et le constat était identique d’une lecture à une autre, aucune preuve formelle ne permet d’identifier le coupable qui, sans l’acte qu’il commet à la toute fin du roman, aurait pu s’en sortir sans la moindre inquiétude.

Le dénouement est dès lors assez décevant. Une révélation tirée par les cheveux, une absence de preuves, mais surtout une fin bâclée suite à la résolution de l’enquête. En effet, il a suffit de trois ou quatre lignes à Christian Jacq pour mettre fin à son intrigue de manière brutale, très inhabituel de la part de l’auteur.

Note : 2 sur 5.

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