Lux – Maxime Chattam

Les scientifiques comme les religieux ne peuvent expliquer ce qu’elle est ni d’où elle vient.

Elle va transformer pour toujours le quotidien du monde entier, en particulier l’existence d’une mère et de sa fille.

Tout en posant la question qui nous obsède tous…

Nos vies ont-elles un sens ?

Lorsque vous plongez dans un roman de Maxime Chattam, vous risquez inévitablement de révéler un vilain défaut : l’impatience. Dès les premières pages, le lecteur que je suis se retrouve irrésistiblement happé par le désir de continuer la lecture, que ce soit pour un simple chapitre, jusqu’à se retrouver, à sa grande surprise, à dévorer une centaine de pages sans même s’en rendre compte. L’auteur maintient un suspense si captivant que l’on pourrait le comparer à un sadique qui, tel un gourmet, se délecte de chaque bouchée, jouant avec nos émotions jusqu’à la dernière seconde.

Malheureusement, contrairement aux deux derniers ouvrages de l’auteur, l’angoisse de découvrir ce qui se cache derrière ELLE n’est pas récompensée cette fois-ci. Maxime Chattam offre au lecteur la liberté de forger sa propre opinion, de déduire les réponses et de démêler le mystère à sa manière. Cependant, l’auteur commet deux erreurs majeures dans cette démarche. Tout d’abord, il explicite clairement son choix, transformant le narrateur en Maxime Chattam pendant quelques paragraphes pour expliquer la volonté d’une fin ouverte. Ensuite, la seconde erreur réside dans le dernier « chapitre », qui aurait dû soit ne pas exister, soit être le seul à subsister. Il semble contradictoire de promouvoir une perspective particulière pour ensuite immédiatement présenter son opposé, probablement dans le but de rassurer les lecteurs qui n’apprécient pas les fins ouvertes.

Il est probable que ce qui va suivre puisse susciter des réactions diverses. Maxime Chattam a choisi d’explorer la transexualité dans son roman, tout en dénonçant les comportements haineux inacceptables envers les diversités sexuelles et de genre, qui diffèrent de la norme hétérosexuelle de notre société. Je me trouve troublé par cette démarche, bien que je comprenne les intentions de l’auteur. En 2023, il est déconcertant de constater que les personnes transgenres sont encore considérées comme différentes. Ce qui me chagrine, c’est la manière dont cela est abordé.

Lorsque Maxime Chattam décrit ses personnages, il ne précise jamais que Simon est un homme ou que Zoé est hétérosexuelle. Pourtant, tout au long du roman, il insiste sur le fait que Romy est différente, qu’elle était autrefois un homme et homosexuelle dans sa jeunesse.

Je suis pleinement conscient de l’importance de soutenir la cause LGBTQIA+, mais il est essentiel de le faire pour les bonnes raisons et de la bonne manière. Il est impératif que toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou identité de genre, soient traitées de la même manière. Pourquoi devons-nous constamment souligner qu’un personnage est transgenre, tandis que le genre des autres n’est même pas mentionné ? Surtout dans un roman où la sexualité de cette jeune femme n’a pas la moindre incidence sur l’intrigue !

Cependant, il convient de noter que j’apprécie le travail de Maxime Chattam et je le félicite d’avoir mis en lumière les comportements préjudiciables envers la communauté LGBTQIA+. Ce qui me désole, c’est que, en 2023, de telles démarches restent nécessaires. Nous ne devrions pas être contraints de spécifier la sexualité ou le genre d’une personne, mais comment pourrions-nous espérer changer l’opinion de ceux qui persistent dans des attitudes discriminatoires sans le faire ?

Note : 2.5 sur 5.

Le Parfum des Mots

Enivrez-vous avec les mots !


Une réponse à « Lux – Maxime Chattam »

  1. Avatar de Ma Lecturothèque

    Bon, il est dans ma PAL, je verrai bien. J’espère le lire d’ici la fin de l’année.

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