La statuette – Victoria Hislop

Quand Helena hérite de l’appartement de ses grands-parents à Athènes, elle est submergée par ses souvenirs d’enfance. Chaque été, alors que la Grèce subissait la dictature des colonels, elle séjournait auprès de sa giagia adorée et de son tyrannique pappou qu’elle craignait tant.

Devenue adulte, Helena retrouve le chemin de la Grèce grâce au séduisant Nick, qui la convainc de l’accompagner sur un site de fouilles archéologiques. Elle redécouvre les beautés de ce pays, mais aussi un versant bien plus sombre, celui du trafic d’objets d’art. Et alors qu’elle pensait avoir définitivement tourné une page sinistre de son histoire familiale avec la mort de son grand-père, elle est conduite à mener une enquête qui lui fera croiser son terrible fantôme et les crimes qu’il a commis.

En renouant étroitement avec ses origines grecques, Helena va peu à peu se révéler à elle-même et trouver sa place dans le monde.

Je suis passablement dérouté du résumé proposé en 4ème de couverture. Ce que vous pouvez y lire spoile tout simplement les 3 premières parties du roman soit un peu plus de 200 pages. Effectivement, j’ai vraiment eu l’impression qu’il s’agissait, en 10 lignes, du résumé complet de la première moitié de l’ouvrage.

Malheureusement, la magnifique plume de l’auteure ne permet pas d’effacer le sentiment d’avoir perdu 5/6 heures de son temps à lire un texte sans la moindre utilité pour l’intrigue présentée en 4ème. Alors oui, nous avons droit à tous les détails qui mène la jeune Helena à se plonger dans le passé familial suite à l’obtention d’un héritage inattendu, mais qui finalement n’apportent pas grand chose à la suite de l’intrigue.

J’ai passé un bon moment, principalement grâce à la simplicité du texte, mais sans jamais être véritablement surpris. Il est, en effet, très facile de prédire les événements des dizaines de pages à l’avance où finalement le lecteur ne peut qu’avoir l’impression de lire un texte qui tente à combler les trous. Un peu à l’image de ChatGPT régulièrement utilisé de nos jours avant de rallonger de milliers de mots un texte concis rendant ainsi une copie relativement fade, remplie de détails inutiles et sans la moindre avancée significative de l’histoire.

Le fait de passer certains moments de la vie de l’héroïne à coup d’années apporte un certain dynamisme au récit mais qui, à mes yeux, reste de la mise en scène. Effectivement, je ne suis pas certain que le lecteur que je suis aie réellement envie de savoir ce qu’il s’est passé au cours des ces périodes volontairement oubliées par Victoria Hislop.

Ne vous méprenez pas, j’ai beaucoup apprécié ce roman, principalement sa deuxième moitié, qui m’a permis d’être totalement immergé auprès de cette jeune femme qui s’engouffre à coeur ouvert dans une aventure qui mettra ses certitudes à rudes épreuves. Helena dégage une aura telle que le lecteur ne peut que voyager à ces côtés, un peu comme si elle était en train de nous faire vivre son histoire, celle de sa famille et celle de la Grèce.

Note : 3 sur 5.

Le Parfum des Mots

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